5 avril 2022
Temps de lecture : 4 min
L’émotion et la proximité semblent au rendez-vous des premiers concerts sans restriction. Comment se passe la reprise du spectacle vivant ?
Depuis un mois, la reprise de notre activité est très forte aussi bien en termes de mise en vente des prochains spectacles que de participation aux événements actuels. Et effectivement, nous percevons une puissance émotionnelle décuplée chez les spectateurs. Il est vrai que Stromae et Orelsan, qui se sont produits dernièrement, ont véritablement embarqué leurs publics ! On croise à nouveau des visages heureux, contents d’être là pour revivre des moments de partage et de communion avec leurs artistes préférés.
La qualité de la programmation 2022 contribue -t- elle aussi à cet engouement ?
Nous avons en effet une belle programmation sur 2022 mais aussi 2023, et nous travaillons d’ores et déjà sur 2024. Cela s’explique par l’effet report de 90% des concerts initialement programmés les deux années passées. Au lieu d’avoir comme à l’accoutumé 9 mois de visibilité, nous pouvons ainsi nous projeter sur les 18 prochains mois. C’est assez exciting, comme diraient les Américains !
Est-ce aussi le signe d’une évolution du marché de la musique où le live revient sur le devant de la scène ?
Dans l’entertainment, la crise sanitaire a été synonyme d’une première période durant laquelle on a découvert le digital, le livestream, puis un second moment qui a mis en évidence le manque créé par l’arrêt des relations humaines.
Seul le live permet d’entrer en communion avec les artistes
Certes, il est techniquement possible d’imaginer de nombreux dispositifs mais je reste persuadé que seul le live permet d’entrer en communion avec les artistes. L’osmose, les vibrations d’une salle ne se perçoivent réellement qu’en présentiel.
Est-ce que ce présentiel est augmenté de digital ?
Les concerts misent de plus en plus sur l’immersion. On s’aperçoit que les contenus vidéo sont encore plus pointus et participent à immerger les spectateurs. Les dispositifs scénographiques montent en qualité et sont conçus plusieurs mois, voire années, à l’avance. Ce ne sont plus de simples tableaux lumineux mais un élément clé du show en lui-même. Une tendance déjà perceptible auparavant mais qui désormais s’accentue.
Vous avez initié l’an dernier différentes actions pour faire vivre l’Accor Arena au-delà des horaires de spectacles. Avec quels dispositifs ?
Les spectateurs souhaitent désormais vivre une expérience plus large que le « simple » show. C’est une autre tendance forte. Nous avons donc réfléchi à comment faire venir le public plus tôt et éventuellement le faire partir plus tard de chez nous. Le tout en vivant une expérience plus augmentée grâce au digital. Nous avons décliné différents avantages dits logistiques ou serviciels en amont, mais aussi des animations telles que des quizz à faire dans la file d’attente, des propositions qui sont bien reçues par le public. L’Accor Arena doit devenir un lieu de vie, une destination pour vivre des expériences.
Lorsque vous sortez d’un concert, vous êtes en haut de la courbe attentionnelle et vous n’avez pas forcément envie d’en redescendre tout de suite en rentrant chez vous.
Lorsque vous sortez d’un concert, vous êtes en haut de la courbe attentionnelle et vous n’avez pas forcément envie d’en redescendre tout de suite en rentrant chez vous. D’où la création de notre nouvelle salle de 3 400 places baptisée Phantom qui ouvrira à la rentrée et proposera des aftershows, en lien avec la programmation du spectacle du jour. Ce sera le plus grand lieu d’événementiel festif à Paris avec ses 9 mètres sous plafond et ses 1500 m2. Les soirs où nous n’avons pas de programmation, Phantom sera dédié au clubbing, à des petits concerts ou à la privatisation. Par ailleurs, nous avons ouvert un foodcourt et réfléchissons à des aménagements extérieurs sur notre terrasse pour faire en sorte que le public nous rejoigne en amont de leur spectacle. Sur le volet professionnel enfin, nous avons 200 postes de coworking dans un espace dédié, en collaboration avec l’opérateur Spaces du groupe Regus.
Sur le volet BtoB, l’Accor Arena va-t-il recevoir de grands événements tels que Big de Bpifrance ?
Effectivement, Big est l’événement incontournable des entrepreneurs en Europe que nous accueillerons en octobre. Nous attendons également une très grosse convention au mois de juin, une autre en septembre, sachant que nous recevons environ 5 ou 6 événements de 10 à 20 000 personnes dans la salle principale. Nos 8 salons accueillent quant à eux environ 70 events corporate par an.
Au mois de mai, nous recevrons également la Global Sports Week, la grande conférence dédiée aux tendances et au marketing sportifs.
Au mois de mai, nous recevrons également la Global Sports Week, la grande conférence dédiée aux tendances et au marketing sportifs. Cette édition réunira tous les grands acteurs du sport.
Enfin, il y a notre activité Hospitality avec les loges et salons que nous louons aux entreprises. Celle-ci est importante pour nous car ce sont les mêmes sociétés et donneurs d’ordres qui viennent faire leurs séminaires chez nous et cela légitime leur programme marque employeurs ou relations publics.
Quid du projet de salle que vous allez également gérer Porte de la Chapelle ?
Construite dans le cadre des Jo Paris 2024, cette Arena de 9 000 places vivra aux lendemains des compétitions de badminton en accueillant notamment en résidence un club de basket, mais aussi une cinquantaine de concerts et une cinquantaine d’événements sportifs. Un lieu de vie de 3 500m2 lui sera adjoint avec une offre food & beverage, des petites scènes événementielles et des corners éphémères pour les marques. Ici encore, nous souhaitons que le public vienne tous les jours de l’année.
En tant que professionnel de l’événementiel, travaillez-vous à la création d’événements propriétaires à l’Accor Arena ?
Oui, nous avions lancé un festival de métal qui devait avoir lieu 3 mois après !e début du confinement et qui donc a été annulé. Les événements propriétaires peuvent être effectivement un développement stratégique mais aujourd’hui, au regard de notre calendrier de programmation déjà bien chargé, nous avons mis en sommeil nos projets. Mais il est certain que je garde cette volonté de faire de l’Accor Arena, au-delà d’un simple lieu, un créateur et un prod
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