14 novembre 2023

Temps de lecture : 3 min

5 questions à Stéphane Jobert, journaliste, animateur, fondateur de l’agence Verbale

« Avec l’agence Verbale nous apportons notre expertise des médias à ce secteur événementiel que nous connaissons bien ! »

En tant que journaliste-animateur sur les événements corporate depuis plusieurs années, quel constat faites-vous de l’évolution de la demande des annonceurs mais aussi des agences ?

Je constate que les donneurs d’ordre ont besoin d’un accompagnement plus global qu’il y a quelques années. Auparavant, ils étaient davantage en demande d’un animateur qui puisse incarner l’événement, sans que celui-ci ne soit forcément impliqué dans la phase de préparation. Cela peut demeurer le cas avec des journalistes “têtes d’affiche”, mais la demande évolue aujourd’hui vers plus de maîtrise des contenus et, au-delà, vers un accompagnement sur du moyen / long terme. Ainsi, il est plus rassurant d’avoir, dès la définition du concept de l’événement, l’animateur-journaliste à ses côtés dans toutes les phases de préparation. Cela a été particulièrement flagrant avec les événements digitaux durant et post Covid. D’autre part je note une demande accrue de performance vis-à-vis des collaborateurs, ce qui nécessite un travail plus en profondeur sur les contenus.

Vous venez de lancer votre marque l’Agence Verbale, en association avec la journaliste Sandra Lou. Quelle en est la proposition de valeur ?

Notre proposition de valeur repose sur 5 piliers qui sont la structure, la préparation, la répétition des équipes, l’animation de l’événement et enfin la ré-exploitation des contenus qui sont créés pour l’occasion. Sur ce dernier point, il est important d’insister sur la nécessité de s’inscrire dans une démarche durable de valorisation des contenus qui ne doivent pas disparaître avec la fin de l’événement. Pour ce faire, nous travaillons d’ailleurs avec un profil spécialisé dans les contenus adaptés pour les réseaux sociaux. 

Aussi bien Sandra que moi avons plus de 20 ans d’expérience en télévision et en radio, à différents niveaux d’implication. Pendant longtemps, nous faisions de l’événementiel en parallèle de nos métiers et depuis plus de 3 ans, nous nous concentrons uniquement sur ce secteur que nous connaissons bien, en déclinant nos savoir-faire acquis dans les médias. Aujourd’hui, nous avons décidé de mettre en commun nos compétences et notre expertise au profit de nos clients de l’Agence Verbale.

Notez-vous une montée du sujet de l’attention des participants de la part des organisateurs ?

Nous avions évidemment identifié ce sujet dont les annonceurs se sont désormais emparés. Mettre en place des formats présentiels, hybrides ou digitaux qui soient avant tout rythmés figure parmi leurs priorités. Ils ont cette sensibilité bien qu’ils ne savent pas tous comment la mettre en pratique. C’est là que nous intervenons pour séquencer, rythmer, parfois étonner, dans des formats de plus en plus ramassés et courts. Il faut savoir donner la bonne place à chaque intervenant, sachant qu’ils ont tous une légitimité à prendre la parole et à exister sur scène.

Comment le format des conventions internes a-t-il évolué ?

Il y a plusieurs évolutions notables. Tout d’abord, j’identifierai le fait d’intégrer les participants dans la convention interne pour ne pas avoir un public passif. Pour cela, il y a des outils d’interactivité qui sont aujourd’hui bien identifiés et efficients. 

La présence d’un animateur aguerri fait aussi la différence, et les donneurs d’ordre notent la réelle plus-value que celui-ci peut apporter. 

Quand nous étions auparavant sur des événements internes qui ne délivraient que du message corporate, on note aujourd’hui que de plus en plus de marques intègrent dans leur convention des moments plus ludiques, voire même des remises de prix, pour casser l’image de l’exercice obligé au format descendant. Moins de corporate et plus de festif en résumé, d’autant plus que la convention groupe est bien souvent complétée de conventions commerciales qui délivrent les éléments de langage corporates.

Selon vous, quel sera le futur des conventions internes ?

Difficile à dire car il n’existe pas un format type de convention interne. Sans oublier que la question budgétaire reste bien souvent le nerf de la guerre. Certains annonceurs vont “mettre le paquet” pour avoir un véritable concept et une scénographie ad-hoc, inspirés des tendances du moment, quand d’autres vont rester dans un dispositif simple mais qui demandera donc à être dynamisé. Tout dépend de la volonté des dirigeants. 

Je note également que l’engagement RSE des marques est systématiquement mis en avant dans les contenus. S’agissant du caractère RSE de l’événement lui-même, les marques ne se posent pas nécessairement la question si cela ne fait pas partie de leur raison d’être. Mais cela devrait évoluer dans le bon sens, la question environnementale étant de plus en plus prégnante, et un sujet de préoccupation des jeunes collaborateurs qui constituent le public de ces conventions !

[CONTENU PARTENAIRE]

À lire aussi sur le même thème

LES NEWSLETTERS DU GROUPE INFLUENCIA : WHAT'S UP ? MEET IN — LA QUOTIDIENNE INFLUENCIA — MINTED — THE GOOD. RECEVEZ UNE DOSE D'EVENEMENTS, D'INNOVATIONS, MEDIA, MARKETING, ADTECH... ET DE GOOD

Je découvre les news !

Allez plus loin avec Influencia

WHAT'S UP ? BY MEET IN

L'AGENDA PAR MYEVENTNETWORK

NOS BOOKS