9 janvier 2024
Temps de lecture : 4 min
Face à des arbitrages qui se font souvent au détriment des actions environnementales et sociétales, quelles prescriptions soutenir en faveur de l’événementiel durable ? Des étudiants de Sup de Pub ont planché sur le sujet et nous apportent leur éclairage.
Le thème de l’impact écologique des événements, et plus globalement de la RSE dans l’événementiel, se fraie un chemin plus marqué depuis la crise covid. C’est un fait. On peut cependant s’interroger sur la place que l’éco-conception événementielle peut prendre dans un contexte de crises qui se chevauchent entre inflation, conflits armés, incertitudes géopolitiques, désastres écologiques, tensions logistiques, etc. qui, cumulées, engendrent un climat d’anxiété généralisée et entraîneraient la relégation du développement durable sur un plan secondaire.
Avant de sacrifier les actions en faveur de la réduction des impacts environnementaux des activités événementielles au prétexte de préoccupations certes légitimes, la filière événementielle gagnerait à capitaliser sur les efforts notables et mesures prises par ses acteurs.
Face aux injonctions contradictoires qui émanent des crises, l’obligation, pour les marques, de mettre en phase leurs discours et leurs engagements avec des actions tangibles, comment peut se dessiner la progression de l’éco-conception événementielle, comment détecter les marqueurs, les signaux faibles ? C’est l’axe de travail soumis aux étudiants de 4ème année de Sup de Pub de la section événementielle en guise d’examen d’évaluation. Ici sont synthétisés les points jugés les plus pertinents et classés en 5 thématiques prioritaires.
La loi impose aux employeurs de 20 salariés et plus d’employer des personnes en situation de handicap à hauteur 6 % de leur effectif total. La réalité démontre que la proportion de collaborateurs en situation de handicap est de 3,5%(1), et encore moins dans l’événementiel ! En favorisant davantage l’accessibilité, l’événementiel dynamise ses opportunités d’emplois et bénéficie d’un plus large panel de talents. Le Duo Day, dispositif d’une journée qui permet à une entreprise, une association ou une collectivité d’accueillir une personne en situation de handicap en duo avec un professionnel pourrait s’ouvrir au secteur événementiel.
Un sujet non saillant : celui du burn-out dans l’événementiel(2) qui se classe pourtant parmi les métiers les plus stressants au monde, occupant la sixième place sur 200, selon une étude de Forbes 2021. Un paradoxe qui persiste malgré l’émergence des normes et autres labels (l’ISO 20121…). Cette réalité soulève la question d’une prise de conscience officielle de la profession vis-à-vis de la santé mentale de ses collaborateurs.
Le sujet de l’évaluation génère parfois des crispations et désaccords chez les professionnels de l’événementiel. En intégrant (enfin) la mesure permise par le bilan carbone d’un dispositif événementiel, elle devient un levier crucial en faveur d’opérations plus durables. Les indicateurs délivrés permettent en effet de mieux cibler les actions à entreprendre pour réduire les impacts sur l’environnement.
L’IA comme est considéré comme LE nouvel allié du développement de dispositifs. L’exploitation de cette technologie dans la recherche d’optimisation des outils d’auto-diagnostic pour des événements gagne à se développer.
L’IA, avec ses capacités d’analyse des données, offre ainsi une évaluation plus précise et exhaustive des pratiques.
Face à la tendance du name and shame, une nouvelle approche pourrait voir le jour : le name and valorize, la mise en lumière ce qui fait la preuve de son efficacité. Plutôt que de se focaliser uniquement sur le green washing, valorisons les actions inspirantes, les initiatives exemplaires en matière de la RSE appliquée à l’événementiel. Une démarche qui créerait une dynamique positive de pratiques plus durables.
Ces signaux faibles ou tendances de fond peuvent soutenir les arbitrages en faveur des aspirations sociétales et environnementales dans l’événementiel.
L’éco-conception est un chemin et non une fin en soi.
D’autres tendances ont été travaillées, parmi lesquelles l’alliance entre l’éco-conception et l’impact social permise grâce à l’intégration de plateformes de sensibilisation au sein des dispositifs, l’upcycling qui passe de l’effet de mode à la norme, les technologies vertes qui viennent teinter les événements avec les solutions énergétiques durables.
(1) Bilan de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares)
(2) 28%des professionnels de l’événementiel ont des problèmes de santé mentale selon Stress Matters livre
Sandrine Christon-Pain x Shape Your Com
Etudiants de Sup de Pub Event (SP4 EVENT) 2022-2023 dont les travaux ont servis de marqueurs à cet article :
Alexandra Ribier, Ambre Carlier, Anfifa Chakira, Ann Perryn Goda, Anne Bolly, Antoine Mousset, Arthur Agogué, Baptiste Forest, Camille Chambolle, Charlène Cornutrait, Clément Le Lanchon, Cloé Da Veiga, Duane Brétel, Éléonore Hubert, Elie Parade, Elise Vavasseur, Emma Formaggio, Emma Gauthier-Gallet, Envel Guerin, Eva Dahan, Fanny Gosse, Flora Josselin, Hanaé Godard, Inès Chikhaoui, Ines Goraguer, Inès Grangien, Ines Jacquet, Jeanne Contat, Julie Madic, Kenza Bzili, Khady Sall, Laëtitia Farla, Laura Hersan, Léa Boursinhac, Loris Blanche, Louis Pieters, Louise Jaunet, Maëva De Brito, Maeva Rakotonanahary, Marie Inrep, Mathias Quiviger, Mathilde Deshayes, Maxence Joubert, Maxime Samet, Maÿliss Estingoy , Mélanie Delval, Nicolas Lacroute, Pauline Halin, Peter Ronnel, Romain Bodereau, Sarah Hubert, Sinem Cankurt, Sofia Chamini, Solène Durousseaud, Sophie Ebensangkotta, Steeve Brassaud,Thomas Eliaba, Zélé Doumbia, Zoé Collin
Topics
LES NEWSLETTERS DU GROUPE INFLUENCIA : WHAT'S UP ? MEET IN — LA QUOTIDIENNE INFLUENCIA — MINTED — THE GOOD. RECEVEZ UNE DOSE D'EVENEMENTS, D'INNOVATIONS, MEDIA, MARKETING, ADTECH... ET DE GOOD
Je découvre les news !WHAT'S UP ? BY MEET IN
L'AGENDA PAR MYEVENTNETWORK
NOS BOOKS