3 questions à Bertrand Biard – Vice-Président Attractivité et Engagements du Groupe WMH Project

WMH vient de présenter son comité de mission, comité que vous présidez. Quels critères avez-vous privilégiés pour la constitution de celui-ci ? 

En tant qu’entreprise à mission, nous avons œuvré afin d’avoir un comité qui soit représentatif de notre écosystème, avec des parties prenantes à la fois externes et internes à notre groupe. Ainsi, nous avons réussi une quasi parité avec, s’agissant de l’interne, une représentativité de toutes les composantes de notre groupe. 

Concernant les profils externes, nous avons recherché au sein de notre réseau des personnalités signifiantes sur la thématique de l’entreprise à mission en général, et notre mission en particulier, à savoir la rencontre durable. Ainsi, un spécialiste comme Bertrand Pulman nous apporte son éclairage sociologique et sa connaissance de notre secteur d’activité. Vivien Pertusot, directeur de La Machine à sens et consultant spécialisé dans l’entreprise à mission, avait aussi un profil idéal pour nous accompagner. Même chose pour Françoise Cosson, experte en mécénat et en engagement, mais qui a également dirigé la Fondation Orange. Il était important pour nous de bénéficier du regard de grandes entreprises engagées, comme c’est aussi le cas avec Muriel Hannequin du groupe Suez, Stéphanie Boutin de la Matmut et Emmanuelle Tingaud de Danone. 3 grands groupes particulièrement exemplaires sur les sujets RSE, et 3 profils connectés à nos métiers événementiels. Je citerais également Michel Forget qui a monté, après une carrière chez L’Oréal, l’association Emploi-Mission-Action, ainsi que Deborah Tessier d’Alive Group, l’un de nos plus importants fournisseurs. 

L’accompagnement de ces personnalités est très excitant mais aussi engageant pour nous, puisque celles-ci représentent des entreprises qui ont été ou sont nos clients, et j’espère qui ont vocation à le rester. Donc à nous maintenant de faire la démonstration auprès d’eux de notre engagement et de nos actions. 

Quelle en est sa mission ? 

Ce comité de mission, qui est une véritable instance de gouvernance, s’est déjà réuni une première fois. Un comité dédié aux problématiques RSE, qui publiera son premier rapport en mai 2025. Il est chargé de rendre un rapport de mission chaque année, rapport obligatoirement joint au rapport de gestion de l’entreprise, et présenté à l’Assemblée générale des actionnaires. A noter que ce comité a la capacité d’exiger du Comex l’ensemble des documents nécessaires pour pouvoir attester de la bonne évolution de la mission telle que définie, de la bonne exécution des chantiers de mission, etc. 

Chaque réunion de ce comité sera donc l’occasion de faire un point d’étape sur les dossiers en cours. Par ailleurs, c’est l’opportunité pour nous de bénéficier d’un partage d’expériences de la part de spécialistes et d’experts du comité, et d’échanger sans tabou.

Concevoir et produire des rencontres durables est votre priorité. Une priorité bien partagée également des donneurs d’ordres et clients selon vous ? 

Au regard du contexte actuel, je pense que les clients sont de plus en plus en demande de cette démarche, et de manière très normative d’ailleurs. Nous sommes passés de l’étape de la “RSE Goodwill”, puis de la vague de certifications ISO 20121, à la recherche de solutions les plus responsables possibles. D’ailleurs, avec l’arrivée de la CSRD, les entreprises n’ont plus d’autres choix que de s’y atteler. Le déploiement de cette directive va demander la remontée d’un nombre phénoménal de données, données que des entreprises comme les nôtres vont devoir documenter. Ce point est d’ailleurs une grosse partie des chantiers à mener prioritairement. La véritable question désormais est de savoir à quel rythme des entreprises avancent sur la thématique, mais je suis certain que le mouvement est inéluctable. 

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