30 janvier 2025

Temps de lecture : 2 min

L’esprit bistrot gagne les events 

Si Paris est magique, la Ville Lumière le doit en partie à ses cafés de quartier, ses bars PMU et autres troquets que le monde entier nous envie. Notre tout dernier Trend Book dédie un article à ces zincs et leurs petits plats réconfortants.  

Leur nombre diminue d’année en année, pourtant les bistrots parisiens demeurent des lieux iconiques, indissociables de la destination. Des films, comme ceux de Claude Sautet ou le  Fabuleux destin d’Amélie Poulain, les ont mis à l’honneur en leur offrant un rôle à part entière. Tour à tour, les troquets ont su se montrer bruyants, enfumés, joyeux, joueurs, et toujours populaires. Parfois tragiques malheureusement, lorsqu’ils sont frappés par des attentats cherchant à nier leur essence même, à savoir être un lieu de mixité sociale où l’on peut échanger sans se connaître autour d’un café fumant. Ce fameux vivre-ensemble. 

Si la crise du Covid, la cherté des loyers, les horaires de travail, ou encore les nouvelles habitudes de consommation n’ont pas eu leur peau, c’est aussi parce qu’ils sont résilients et qu’il s’en crée toujours de nouveaux. Comme ses néo-PMU ou rades de quartier qui cultivent une atmosphère un tantinet franchouillarde et franchement nostalgique, avec leurs flippers et leur coin jeux FDJ ou PMU, leur sol en mosaïque, leurs nappes en papier vite crayonnées, mais aussi leur cuisine authentique. C’est le cas d’établissements récents tels que Le Cornichon ou de l’Orillon (Paris XIe) qui jouent ainsi la carte vintage et populaire, avec leurs frites maison et autres tournedos Rossini. Mais ne nous y trompons pas, ces adresses vite devenues prisées le midi comme pour les afterworks (et exceptionnellement privatisables), se veulent créatives avec des recettes certes simples mais revisitées, et elles font vœux de qualité, avec des produits soigneusement sourcés. Et pour ambiancer un peu le tout, les cocktails aussi sont du rendez-vous, avec des propositions signatures. Du réconfort à l’état pur ! 

Les bouillons font aussi un carton 

Dans la même veine revival et populaire, les bouillons signent aussi leur grand retour sur la scène culinaire. Prix accessibles, service rapide avec chefs de rang ultra-qualifiés, tables côte à côte pour jouer des coudes avec ses voisins, la recette gagnante tient dans ces invariables qui remontent aux origines mêmes de la restauration grand public. 

Depuis 1896, c’est le Bouillon Chartier qui fait figure d’icône absolu. Même cachée dans un une petite impasse, l’adresse des Grands Boulevards ne désemplit pas malgré – ou à cause – un service en continu jusqu’à minuit et ce 7 jours sur 7. Pas mieux du côté des Bouillon Pigalle ou République où un public de jeunes gourmands se précipite. Le chef étoilé Thierry Marx s’est lui aussi lancé dans l’aventure du bouillon populaire avec une nouvelle adresse à Saint-Ouen, Le Bouillon du Coq, en lieu et place d’une ancienne institution culinaire de la ville de Seine-Saint-Denis. 

Après les restaurants, ce sont les traiteurs qui suivent la tendance. Sur les buffets et autres animations, là aussi l’œuf-mayo trouve sa place et ses amateurs. Depuis la rentrée dernière, Fleur de Mets décline le concept du Bouillon, avec son “Bouillon 2.0”, soit la réinterprétation du concept en format cocktail. Au menu : hareng pomme à l’huile, soupe à l’oignon, blanquette de veau, ou encore flan vanille. 

Avec moins de base pain, comme souhaité par certains clients, la formule bouillon permet toujours de répondre aux codes de la convivialité et de la générosité. Une proposition dans l’air du temps qui fonctionne très bien et qui entre sérieusement dans l’événementiel, nous dit Sébastien le Bescond, le président du traiteur. En s’inscrivant pleinement dans la tendance du rétro-fooding, avec des plats simples d’antan et une proximité rassurante, cette tendance ne peut que trouver ses adeptes dans une époque de plus en plus anxiogène. 

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