La Cité du Vin a toutes les cartes en main pour propulser Bordeaux en haut de l’affiche, si elle rencontre son public.
La gastronomie à l’Est, le vin à l’Ouest. Si Lyon devra attendre 2019 pour étrenner sa Cité de la gastronomie, Bordeaux a quant elle une longueur d’avance avec sa Cité du Vin, inaugurée le 31 mai en présence du président de la République et du maire de Bordeaux à l’origine du projet, Alain Juppé. Soutenu par la ville, qui a déboursé 38% des 81 millions d’euros nécessaires à sa construction, le projet devrait ancrer un peu plus Bordeaux dans son rôle de capitale française du vin et de l’œnotourisme, avec un objectif de 450 à 600 000 visiteurs par an, dont 40 % d’étrangers.
Une architecture qui ne laisse pas indifférent
Outre l’aspect économique, la Cité du Vin a également toutes les cartes en main pour devenir un symbole architectural de la ville. Une ambition assumée par son maire qui dès les premières lignes du dossier de presse n’hésite pas à déclarer :« La Cité du Vin sera mon Guggenheim ». Installé au pied du Pont Chaban-Delmas, autre symbole bordelais, sur les quais de la Garonne, le bâtiment affiche une architecture pour le moins surprenante. Que l’on apprécie ou non ses lignes futuristes, force est de constater que son allure ne laisse pas indifférent. Ses courbes et sa « robe » aux reflets dorés s’inspirent tant de la ville et de son fleuve que du vin, tout en donnant une impression de mouvement perpétuel. À l’intérieur, l’analogie vinicole se poursuit avec une charpente en bois apparente, qui n’est pas sans rappeler les fûts dans lesquels le breuvage vieillit.
Les cinq sens au coeur de l’offre événementielle
Véritable fil conducteur entre les étages de la Cité, cette structure en bois guide le visiteur au travers des différents espaces. Un parcours permanent de 3 000 m2 et 19 étapes thématiques propose ainsi une immersion dans l’univers du vin au travers d’expériences faisant appels aux cinq sens. Les sens sont également mis à contribution lors d’ateliers et de dégustations organisés notamment au Belvédère, perché au sommet de la Cité et qui peut également être investi par les entreprises pour des événements privés (250 pax), tout comme l’auditorium Thomas Jefferson (250 places) ou encore les espaces d’exposition. Un restaurant gastronomique, le 7 Restaurant, ainsi qu’une cave et bar à vins, Latitude 20, permettent quant à eux de passer de la théorie à la pratique après la visite.