A l’heure de la communication 365 (jours), les décideurs s’engagent-ils sur les réseaux sociaux et en particulier en live ? TBWA/Corporate ouvre le débat avec des événements et une plateforme web.
En rappelant, s’il s’en fallait, qu’il y a un retard français concernant les réseaux sociaux en comparaison de l’usage qu’en font les patrons américains, Nicolas Bordas, vice-président de TBWA/Europe donnait le ton hier soir lors du lancement de Live Bosses, une plateforme web qui succède à Tweet Bosses créée il y a 4 ans. Lors ce rendez-vous physique dans les locaux d’Auditoire, retransmis également via Périscope, il s’agissait d’évoquer les effets positifs du live dans la communication des décideurs, ainsi que les enjeux d’images et de maitrise du discours. Un sujet qui dépasse désormais la question de twitter, et concerne non seulement les dirigeants mais globalement tous les décideurs, comme le souligne Anthony Babkine, Head of Social Media TBWA/Corporate. Pour évoquer la prise de parole des décideurs en live, l’agence de communication avait convié François Gri, ancienne CEO de Pierre & Vacances, Béatrice Judel, directrice marketing et communication de Pierre & Vacances Immobilier, Eric Lemaire, directeur communication et RSE d’AXA France, Hubert Blanquefort, directeur digital et éditorial d’EDF et Alexandre Malsch CEO de MeltyGroup. Il ressort de ces échanges qu’il n’y a pas de modèle pré-défini en matière de communication sur les réseaux sociaux, si ce n’est la plus grande vigilance vis-à-vis de son discours de marque. Le « bon sens numérique » est ainsi appelé à la rescousse par les directions de la communication qui veillent notamment à ce que leurs collaborateurs n’enfreignent pas leur droit de réserve ou de confidentialité sur les réseaux.
Se décorréler de sa marque
C’est sans doute sur ce point que l’exercice se complique. A mal ou trop communiquer sur twitter par exemple, le chef d’entreprise peut rapidement se transformer en homme-sandwich de sa marque. « Le sujet qui m’a amené sur les réseaux sociaux dont Twitter, c’est le sujet du leadership, du management, de ma capacité à exprimer une vision et un point de vue sur le secteur dans lequel j’interviens mais pas seulement » pondère à juste titre François Gri. Et d’ajouter la pertinence de récupérer ainsi d’autres points de vue de personnalités issues d’autres secteurs que le sien et que l’on n’a pas nécessairement l’opportunité de croiser. Donc deux objectifs : développer la notoriété de la marque mais aussi – voire surtout – accentuer son leadership et son rayonnement.
Faire preuve d’authenticité
N’est pas Elon Musk ou Mark Zuckerberg qui veut, aussi cette présence sur les réseaux sociaux qui relève véritablement d’une stratégie d’influence, s’apprécie aussi à l’aune des personnalités. Pour Alexandre Malsch, co-fondateur de Melty l’heure est assurément au live et à la prime à la nouveauté. Le jeune patron mise ainsi sur le multi-cast et sur SnapChat qui selon lui a encore quelques belles années devant lui, avant qu’un nouveau médium ne vienne le détrôner. En attendant, le mot d’ordre est à toujours plus d’incarnation, de conversations et d’engagement…