Après d’interminables mois à attendre la reprise de l’activité dans un climat anxiogène, la date du 1er septembre devait s’apparenter à un 11 mai pour la filière événementielle. La persistance de la pandémie, les incertitudes économiques et les décisions parfois contradictoires du gouvernement font qu’il n’en est rien et que la confiance n’est pas encore au rendez-vous.
Hors-norme, le premier semestre 2020 n’aura vraiment pas été une sinécure pour les professionnels de l’événement. A date, rien ne laisse présager que le secteur soit placé sous de meilleures auspices pour la fin de l’année, malgré la détermination et la capacité d’adaptation des professionnels. La faute à une pandémie qui n’en finit pas, à des mesures sanitaires nécessaires mais contraignantes, à des annonceurs frileux et des publics dont on ne connait pas encore la capacité à se rassembler, notamment. Si l’on ajoute à cette déjà longue liste de freins les volte-faces du gouvernement qui autorise le 4 août tous les événements, sans restrictions de jauge, pour rétropédaler le 11 en interdisant les rassemblements de plus de 5 000 personnes jusqu’au 31 octobre, les espoirs s’amenuisent et le moral en prend forcément un énième coup. Heureusement, les instances représentatives de la filière avec UNIMEV en tête sont montées immédiatement au créneau pour dénoncer ces mesures peu claires et pénalisantes. Et en attendant, il faut survivre, tenir sur la durée…
Certes on a envie d’y croire, de s’y accrocher à cette date du 1er septembre. Dans les faits pourtant, nombre d’événements prévus sur septembre et octobre, notamment des salons, viennent d’annoncer leur report sur mars ou avril 2021. Quitte à ce que 2020 soit une année blanche pour les eux, les organisateurs ne prennent plus le risque de devoir une nouvelle fois reporter ou de ne pas voir leurs publics habituels au rendez-vous. Dans ce contexte, Heavent Meetings maintient son cap et le 31 août, ceux qui aiment l’événementiel et tiennent à rappeler l’importance du média prendront le train spécialement affrété par le pôle communication événementielle de la SNCF. Direction Cannes et son Palais des Festivals pour le rendez-vous annuel de la filière et le plateau TV ALIVE organisé par LÉVÉNEMENT l’Asso. D’autres amoureux des events resteront malheureusement à quai, ne se sentant pas le coeur à rejoindre la grand-messe quand les licenciements se profilent et/ou les clients sont aux abonnés absents.
Et le digital dans tout cela ? Eh bien, il tient son rôle d’outil palliatif pour certains, de complément indispensable pour générer d’autres contenus et de nouvelles audiences pour d’autres. Mais ne nous y trompons pas comme le font les entreprises US qui plongent tête première dans le full digital et les Zoom all day long, le digital reste un moyen, pas un objectif. Alors n’oublions pas les multiples raisons de créer des événements et pourquoi nous nous réunissons depuis la nuit des temps.
Excellente rentrée à toutes et tous !