24 octobre 2024

Temps de lecture : 1 min

Coup de froid sur la transition écologique

Alors que les débats autour du vote du budget battent leur plein à l’Assemblée nationale et mobilisent l’attention de tous, le Premier ministre a laissé entendre ce week-end qu’une sorte de moratoire pourrait être appliquée afin de retarder de 2 ou 3 ans l’entrée en vigueur de certaines réglementations et de “normes et des contraintes déraisonnables”.

… Et de citer notamment la CSRD (directive relative à la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises), directive européenne qui s’applique depuis le 1er janvier 2024. Pourquoi Michel Barnier, à la fois pro-européen et écologiste proclamé, engagerait-il la France dans cette voie ? Pour satisfaire les entreprises et les soulager en effet de contraintes administratives, à l’heure où leur fiscalité risque d’être alourdie ? C’est bien possible, et ce serait alors un témoignage de plus du coup de froid qui s’abat sur la transition écologique depuis quelques mois, sous couvert d’impératifs économiques. Est-ce pour autant une bonne idée, alors que nombre de grandes entreprises ont déjà pris le sujet à bras le corps – certes sous la contrainte législative – et que dans les faits elles agissent et avancent ? Un nombre croissant d’entreprises rendent compte de leurs performances ESG, motivées par la demande des investisseurs, la réglementation et leur propre responsabilité d’entreprise vis-à-vis de leurs parties prenantes, comme le confie la responsable ESG du groupe Euronext, Camille Leca, chez nos confrères de The Good. En pratique, une saine émulation a vu le jour au sein des grands groupes qui trouvent, parfois en tâtonnant, des solutions opérationnelles afin de réduire leurs impacts (lire aussi notre interview). En motivant également leurs équipes internes, en développant de nouvelles compétences et avancent ? Un nombre croissant d’entreprises rendent compte de leurs performances ESG, motivées par la demande des investisseurs, la réglementation et leur propre responsabilité d’entreprise vis-à-vis de leurs parties prenantes, comme le confie la responsable ESG du groupe Euronext, Camille Leca, chez nos confrères de The Good. En pratique, une saine émulation a vu le jour au sein des grands groupes qui trouvent, parfois en tâtonnant, des solutions opérationnelles afin de réduire leurs impacts (lire aussi notre interview). En motivant également leurs équipes internes, en développant de nouvelles compétences et des collaborations avec des acteurs de l’économie solidaire. Aussi, que l’on accepte certains retards dans la mise en œuvre de la CSRD est une chose, que le gouvernement lâche du lest, voire rétropédale en est une autre. Ce n’est pas, en tout cas, un bon message à adresser à l’heure où la crise climatique s’intensifie. 

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