28 avril 2023
Temps de lecture : 2 min
L’énergéticien vient de lancer avec la Mairie de Paris les premières bornes électriques sur lesquelles les organisateurs et agences événementielles pourront se connecter. Objectif : éviter l’utilisation de groupes électrogènes polluants.
Supporteur officiel de la distribution d’électricité des JO Paris 2024, Enedis communique depuis quelques semaines maintenant sur son offre d’électricité à destination des grands événements parisiens. C’est donc dans la perspective de l’événement-monde, mais aussi des événements se déroulant sur l’espace public (concerts, défilés de mode, événements sportifs, etc.) que le distributeur d’électricité a présenté ses nouvelles bornes permettant de se brancher au réseau public. Au nombre de 6, ces grosses “multiprises” de la taille d’un réfrigérateur seront toutes installées courant 2023, à des points événementiels stratégiques comme au Trocadéro où la borne a d’ores et déjà été utilisée lors d’un événement Sport et Handicap, Place de la Concorde (équipement qui vient d’être inauguré), ou encore au Champ de Mars. Pourront s’y brancher des events ne nécessitant pas une puissance électrique supérieure à 240 KVA.
Pour le nouveau directeur régional d’Enedis à Paris, Nicolas Perrin, “l’expérimentation de ces bornes événementielles est l’illustration d’une conviction partagée avec la Mairie de Paris sur les enjeux de décarbonation de l’événementiel.” Et celui-ci de rappeler qu’organiser un événement utilisant les groupes électrogènes génère beaucoup d’émissions de CO2. L’alimentation d’un stade de football lors d’un match retransmis télévisuellement génère en moyenne 12 tonnes équivalent CO2, soit le bilan carbone d’un citoyen lambda au cours d’une année.
Interrogé sur la sécurisation des flux et les possibles ruptures d’alimentation, voire d’éventuels actes de malveillance dont se préoccupent vivement les organisateurs d’événements, l’opérateur répond “qu’il y aura sans doute la nécessité de faire encore appel à des groupes électrogènes, le temps d’arriver à proposer des solutions de sécurisation globale. Mais à nous d’apporter la preuve, événement par événement, que notre système fonctionne. Et derrière des innovations techniques, il y a toujours un changement de mentalité à opérer et à accompagner.” De son côté, l’adjoint à la Mairie de Paris en charge du sport et des JO Paris 2024, Pierre Rabadan, précise que “les bornes électriques doivent être le premier recours des organisateurs d’événements. Selon les exigences de puissance de ces derniers, il pourra y avoir des sécurités supplémentaires avec des groupes électrogènes, l’objectif étant néanmoins de ne pas les activer. Sur les Jeux olympiques, le diffuseur TV demande deux à trois niveaux de sécurité successifs afin de ne pas avoir de rupture de faisceau. Nous nous y engageons donc tout en privilégiant la solution décarbonée.”
Pour Enedis, les bornes électriques événementielles ont évidemment vocation à se déployer sur tout le territoire, à tout le moins dans les villes accueillant de nombreux events sportifs et de grande envergure.
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