10 octobre 2024

Temps de lecture : 3 min

“Faire la fête de l’Auto sera la signature de cette édition du Mondial”

Olivier Cassedanne, directeur général d’Hopscotch Congrès, producteur du Mondial de l’Auto 

Vous êtes encore en période de montage de ce Mondial de l’Auto 2024 qui ouvrira ses portes lundi prochain. Un montage quelque peu bousculé par les Jeux olympiques et paralympiques en termes de planning ? 

En effet, nous disposons de 6 et 7 jours pour monter le salon en fonction des halls, mais nous étions déjà dans une configuration similaire en 2022, pour des raisons différentes. Cela reste un véritable challenge à relever en termes de production, d’autant que nous avons cette année 50 % de surfaces supplémentaires versus 2022. Pouvoir ajouter un week-end supplémentaire d’ouverture au public est par ailleurs à l’étude avec les équipes de Viparis. 

Le salon va se déployer sur les halls 5, 4, 6 et le 7.1, et même en extérieur. Dans une logique de festivalisation, les visiteurs entreront sur un Mondial animé par des écrans géants, un food court, etc., ils évolueront d’un hall à l’autre facilement et dans une ambiance festive. Faire la fête de l’auto sera la signature de cette édition du Mondial.

Vous avez donc fait le plein d’exposants cette année ? 

En effet, cette édition sera un très beau Mondial. Il y a un retour en force des grands constructeurs, à l’instar du groupe Renault qui soutient toujours l’activité Salons, et sera présent avec 5 de ses marques. Citroën fait son retour cette année, aux côtés de Peugeot, mais aussi Alfa Romeo, ou encore les marques allemandes, avec BMW Mini et le groupe Volkswagen. Côté Américains, nous aurons notamment Ford, Cadillac et Tesla, et côté Chinois environ une dizaine de marques, dont le leader BYD ou encore Hongqi. 

Par ailleurs, nous aurons une forte représentation du marché des microcars – des voitures avec ou sans permis – avec des marques comme Ligier ou Aixam qui auront de très beaux stands. Au total, nous éclairerons quelque 50 marques de constructeurs qui seront présentes sur ce Mondial. 

Le salon s’est-il recentré sur l’automobile, quand il y a quelques années il se voulait davantage dédié à la mobilité au sens large ? 

Quand nous avons repris le salon en 2019 avec la Plateforme automobile française, c’était en effet notre ambition, mais le Covid est passé par là, aussi nous sommes concentrés sur l’automobilité dès l’édition de 2022. Néanmoins, nous souhaitons véritablement faire la fête de l’automobile, avec une programmation riche et variée qui renouvellera l’expérience visiteurs. 

Bénéficiez-vous de l’arrêt du salon automobile de Genève ? 

Je ne le pense pas, mais nous constatons qu’il est difficile de faire cohabiter une multitude de salons en Europe. Et il n’y a pas lieu de se féliciter de l’arrêt d’un salon quel qu’il soit. Désormais, nous connaissons une polarisation du marché autour de deux moments phares, à savoir le salon de Munich en année impaire, et le Mondial à Paris en année paire. 

Actuellement, le secteur automobile ne manque pas de véritables sujets de filière. Comment le Mondial de l’Auto va -t-il s’en faire l’écho ? 

Le Mondial est avant tout un salon BtoC qui s’adresse aux potentiels acheteurs. C’est ce pourquoi les marques viennent et attendent un ROI. Nous sommes donc orientés business. Pour autant, nous aurons cette année une zone BtoB dédiée où nous pourrons trouver des marques qui ne vendent pas au grand public mais qui auront l’opportunité de faire du business et de montrer leurs innovations. Je pense en particulier aux énergéticiens, aux fabricants de batteries, etc. Par ailleurs, nous avons construit un cycle de conférences sur l’innovation dans l’automobile avec Google et le Boston Consulting Group. C’est une vraie nouveauté. Et en parallèle de cela, le mardi matin, nous programmons le Summit qui se déroulera au Dôme de Paris. Un rendez-vous piloté par la Plateforme automobile française au cours duquel les grands patrons des constructeurs seront présents pour évoquer les sujets d’actualité et le futur de la filière. Ce sera un moment fort pour le secteur. 

Quelles vont être les autres nouveautés ? 

Toujours dans cette idée de festivalisation du salon, nous aurons une belle exposition dédiée à la pop culture qui regroupera 25 véhicules de films ou de séries iconiques, ou encore une autre expo, intitulée “ On n’arrête pas le progrès”, qui célébrera la 90e édition du Mondial. Nous y présenterons une vingtaine de véhicules qui ont marqué l’histoire de l’automobile en termes d’innovation. Une partie du musée Matra sera également accueillie, l’occasion d’exposer la fameuse Renault Espace F1 notamment. Actuellement, nous montons une “Dream Zone » qui mettra en lumière un certain nombre de véhicules de luxe. Plusieurs zones de gaming seront également au programme, dont celle conçue en partenariat avec le distributeur auto Car Lovers qui lancera pour l’occasion la première manche d’une compétition d’e-gaming autour de l’auto. Et puis nous retrouverons une zone dédiée à la formation, le secteur automobile recrutant fortement et ayant besoin de talents avec de nouvelles compétences, des stands de régions françaises investies dans l’industrie automobile, une zone prévention, etc. Enfin, sur le volet festif, nous aurons de la musique un peu partout sur le salon avec des consoles DJ mobiles qui évolueront entre les différents halls. Bref, nous allons faire la fête !

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