L’hybridation ne concerne pas que les events mais s’incarne aussi dans une nouvelle manière d’aborder le marché pour les agences. Etat des lieux des mutations et rapprochements en cours.
Plus forts ensemble. L’adage se vérifie régulièrement et ce n’est pas les récents rapprochements entre agences qui viendront le démentir. Il y a quelques semaines, le bal était ouvert avec le rapprochement Chaïkana et S’Cape Groupe, quand l’agence Azylis faisait son entrée dans le giron du groupe belge The Oval Office. Tout récemment, c’est La Fonderie qui annonçait la création de La Phratrie, selon un modèle protéiforme composé de pas moins de 12 agences (lire aussi notre article). Ubi Bene, Double 2 et Obo, mettent eux aussi au pot commun leur goût de l’audace et leur savoir-faire en matière, notamment, d’expérientiel de marques sous la nouvelle marque ombrelle The Banner. Chaque entité gardera son identité propre et une expertise sur différentes verticales (telles que, entre autres, la grande conso & food pour Ubi Bene, automobile & IT pour Double 2 ou encore la mode pour Obo). Enfin, après avoir fait l’acquisition de PHB Events et Mondial Events, FC2 Events se renforce sur le terrain des events institutionnels avec l’arrivée de l’agence Teamwork au sein du groupe rebaptisé WMH Project (We Make it Happen).
Plus gros ensemble pour pouvoir prétendre à davantage appels d’offres est aussi un sujet pour les agences events, à l’heure où la compétition est plus ouverte que jamais, et les services achats des annonceurs trop souvent campés sur des process inadaptés aux spécificités du marché.
Prétendre désormais à une dimension internationale pour prendre des parts de marché en dehors de l’hexagone, agglomérer de nouvelles expertises en phase avec la digitalisation, décloisonner les approches sont aussi des thématiques bien partagées. Tout comme les agences des grands groupes ou le modèle Hopscotch finalement ? Et tous vous le diront : ce n’est pas la crise sanitaire qui a fait émerger dans l’urgence ces rapprochements, mais des affinités humaines et des ADN proches. Le Covid et ses conséquences n’auront donc été que la confirmation d’une nécessité à bouger, sinon pour survivre, à tout le moins pour évoluer. Darwinien !
Reste à voir comment évoluera dans le temps cette hybridation d’agences qui ont toutes leur histoire et leur habitus. Les nouveaux ensembles peuvent devenir des entités attractives et agiles ou bien des bêtes monstrueuses et impraticables. A suivre donc…