La bataille de l’héritage des JO aura-t-elle lieu ? 

La parenthèse toujours enchantée des Jeux désormais paralympiques n’est pas encore refermée que déjà on s’agite autour de la question des éléments symboliques à pérenniser au-delà de l’événement. Outre les infrastructures qui ont été pensées à dessein pour garantir cet héritage, notamment le Village olympique et le centre aquatique de Saint-Denis, il est désormais question d’en garder de nouveaux éléments.

Parmi eux, deux font d’ores et déjà polémiques, à savoir les anneaux olympiques sur la tour Eiffel et le Grand Palais Ephémère. Faut-il maintenir les anneaux sur le mouvement-phare parisien, comme le souhaite la Maire de Paris ? Symbole olympique appartenant au CIO et relevant du logo, on verrait plutôt ces anneaux redescendre d’une Dame de fer qui se suffit à elle-même. Le souvenir de Céline Dion et du show pyrotechnique de la cérémonie d’ouverture nourriront largement, et pour longtemps, nos imaginaires. 

S’agissant du Grand Palais Ephémère qui doit normalement être démonté en novembre prochain, c’est son exploitant GL events qui souhaiterait prolonger les festivités. Un GL events que, soit dit en passant, la presse généraliste n’a pas manqué d’éclairer, parfois avec une mauvaise foi certaine, et souvent une parfaite méconnaissance de l’expertise avérée depuis de nombreuses olympiades de ce leader mondial du secteur événementiel. Taper sur nos champions peut être aussi un sport national dans lequel nous excellons. Bref, sous la pression de riverains et habitants du 7e arrondissement de Paris – le fief de Rachida Dati – GL events risque de devoir repasser en phase de démontage sur l’infrastructure du Champ-de-Mars, malgré toute la pertinence de ce lieu événementiel sur l’échiquier parisien. Et si l’on ne sait pas encore quelle sera la destinée de la vasque olympique, le cheval métallique Zeus connaîtra une nouvelle vie à la Maison Sanofi, quand les statues de femmes illustres françaises pourraient rejoindre des métropoles régionales. 

Dans ce débat qui revient à évaluer ce qui est patrimonial et ce qui ne l’est pas, on en oublierait la seule question qui vaille. L’éphémère doit-il laisser des traces tangibles de son passage ? Vous avez 4h pour répondre…