11 juillet 2022
Temps de lecture : 3 min
Vous venez d’annoncer le rapprochement de Bird Office, structure spécialisée dans la location de salles de réunion, avec l’un de ses concurrents, Kactus. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?
Il s’agit d’une véritable fusion avec pour objectif la création d’une nouvelle entité. Nous apportons les parts des deux structures qui sont de même taille, réalisent le même chiffre d’affaires, l’une étant une marketplace se rémunérant sur commission, l’autre s’adressant aux grands comptes avec un système d’abonnement pour accéder à notre technologie.
L’idée est bel et bien de mettre en commun le savoir-faire de nos deux entreprises pour créer une solution experte (…)
Il n’y a donc pas trop de chevauchement en termes de business. L’idée est bel et bien de mettre en commun le savoir-faire de nos deux entreprises pour créer une solution experte, à la fois sur le volet séminaires que maitrise Kactus et sur les réunions grâce à Bird Office.
Quelle sera la marque qui va perdurer ?
Nous allons créer une nouvelle marque. Le sujet est sur la table et j’aimerais que le changement de nom soit effectif à l’occasion du prochain salon IFTM en septembre. Parallèlement, nos équipes travaillent à la mise en place de notre nouvelle plate-forme avec des fonctionnalités optimisées.
Comment se comportent vos clients grands comptes actuellement ?
C’est tout simplement de la folie ! Nous sommes même surpris de l’ampleur de l’activité, avec deux grosses tendances qui dominent. Tout d’abord les séminaires au vert, très recherchés par les entreprises actuellement, et d’autre part la journée d’équipe à échéance régulière. Selon nous, la nouvelle structuration du travail – avec le full remote ou les rythmes hybrides – ainsi que la diminution des surfaces de bureaux et la réduction des voyages d’affaires, tout ceci va faire entrer l’événementiel BtoB dans l’organisation même des entreprises.
Les semaines vont s’organiser autour d’un séminaire interne, une présence au bureau un ou deux jours par semaine, et le reste du temps en télétravail.
Les événements corporate, qui étaient vécus jusqu’à maintenant comme des « plus » vont devenir des moments core strategics. Les semaines vont s’organiser autour d’un séminaire interne, une présence au bureau un ou deux jours par semaine, et le reste du temps en télétravail. Ce qui nécessitera des moments pour se reconnecter, ressouder et pour nourrir la culture de l’entreprise.
Est-ce que cela modifie aussi le profil de vos donneurs d’ordres ?
Demeurent toujours les personnes qui historiquement ont la charge de l’organisation des événements internes. Mais apparaissent de nouveaux profils qui désormais éprouvent le besoin de se réunir régulièrement. Les nouveaux besoins émanent directement des différentes business units qui veulent entretenir l’esprit d’équipe.
Bird Office avait commencé son déploiement à l’international. Allez-vous poursuivre dans ce sens ?
Effectivement. Nous sommes présents en Suisse, en Belgique et à Londres. Cependant, l’activité hors de France représente encore une partie assez faible de notre chiffre d’affaires. Nous souhaiterions nous développer à l’étranger de façon plus massive, notamment en Grande-Bretagne qui demeure un très gros marché selon nous.
Quid de la concurrence ?
La concurrence est de deux types. Il y a d’abord les grosses TMC (Travel Management Company, ndlr) avec qui nous nous retrouvons sur les appels d’offres. Côté marketplace, c’est le passage en direct auprès des lieux qui demeure très ancré car le marché est finalement très peu digitalisé. Notre marge de manœuvre reste donc importante, dans la mesure où nous venons nous intercaler entre les agences et les lieux en direct. Et notre objectif est bien de déployer notre technologie pour être une plateforme de réservation, comme l’ont fait Booking et Expedia à leur échelle.
Cela implique d’avoir un inventaire de lieux très important. Est-ce votre cas ?
Absolument, c’est d’ailleurs l’une des motivations de la fusion qui nous occupe. Aujourd’hui, notre inventaire est quasi exhaustif avec 8 500 lieux privatisables en France, dont ceux qui drivent la plus grosse partie du chiffre d’affaires du secteur. De plus en plus de lieux, notamment ceux qui peuvent proposer des activités en plein air, vont d’ailleurs se mettre à proposer des séminaires au vert.
Le local est d’ailleurs une véritable tendance, au détriment de destinations plus lointaines.
Le local est d’ailleurs une véritable tendance, au détriment de destinations plus lointaines. Les entreprises souhaitent de la simplicité, de l’authenticité pour se retrouver et se reconnecter. Parallèlement, de nouvelles offres se lancent très régulièrement en milieu urbain, des lieux émergent en mettant en avant la créativité, le design thinking, etc.
Outre les lieux de séminaires et réunions, allez-vous référencer d’autres typologies de prestataires ?
Pour nous l’étape suivante sera de développer le volet team-building. Nous souhaiterions que d’ici la fin de l’année, nous soyons capables de vendre la partie team-building indépendamment de la réservation de salles.
Quels sont vos objectifs en termes de chiffre d’affaires ?
Avec 100 collaborateurs, nous allons atteindre 80 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 et tablons sur 120 millions l’année prochaine. Parallèlement à la fusion, nous avons réalisé une levée de fonds de 10 millions d’euros auprès d’Eurazeo, Raise et BNP Paribas Développement
Quel serait le service idéal à proposer aux organisateurs d’events, selon vous ?
Ce que nous essayons de développer, à savoir un moteur qui, depuis un brief, puisse générer et surtout structurer automatiquement des devis. C’est véritablement cela l’avenir selon nous !
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