6 mars 2025

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Le carnaval des fous 

Dans un monde qui marche sur la tête et nous apporte chaque jour son lot de mauvaises nouvelles, les exutoires collectifs sont les bienvenus. Parmi eux, les carnavals occupent une place de choix.

Depuis l’Antiquité, ils rythment villes et villages à la fin de l’hiver, offrant un espace de liberté et de liesse populaire. En France, la Fête des Fous a ainsi marqué des siècles durant, permettant à chacun de renverser l’ordre établi, de se déguiser et de festoyer avant l’austérité du Carême. Un défouloir géant où l’irrévérence était de mise, à l’image du célèbre Charivari, symbole d’inversion des rôles et de transgression des normes sociales. 

De Venise à Rio, de Dunkerque à Nice, en passant par Saint-Pierre en Martinique, les carnavals demeurent des événements importants, et ce à plus d’un titre. Tout d’abord, ces fêtes colorées et annonciatrices du printemps sont des leviers d’attractivité touristique générant des retombées économiques non négligeables pour les destinations qui les organisent. 3e carnaval du monde, celui de Nice aura ainsi accueilli cette année pas moins de 400 000 personnes. Les carnavals sont également des marqueurs de l’identité et des spécificités d’un territoire. Par exemple, si vous voulez concourir au championnat du monde du cri de la mouette, vous savez que vous devez prendre le chemin du carnaval de Dunkerque. Et le contenu attirant le contenu, les carnavals peuvent donner naissance à nombre d’événements dans l’événement. Outre le maintien de pratiques culturelles locales, dont certaines peuvent être discutables par ailleurs, le carnaval est synonyme de créativité, de liberté, de renforcement des liens sociaux, d’échappatoire aux tensions du moment. Donc des fêtes à préserver et à réinventer, encore et toujours, pour ne pas finir irrémédiablement cinglé. 

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