“LÉVÉNEMENT doit être également un hub d’échanges entre tous les acteurs de l’écosystème” 

Nous débutons une année quasi-historique pour l’événementiel français. Comment envisagez-vous, et plus largement les agences événementielles, cette année 2024 ? 

Les agences événementielles sont désormais au centre de beaucoup d’actions, et on sent bien aujourd’hui que les annonceurs ont besoin de nous en termes de stratégie, de réflexion et de créativité. Nous sommes finalement ressortis plus fort de la période Covid.

En 2024, l’activité va être très dense pour certaines agences impliquées dans les grands rendez-vous tels que les Jeux olympiques et paralympiques, mais ce sera également une année historique pour toutes les autres. Pour le groupe S’Cape par exemple, 2024 démarre très fort et sera certainement une année record. Après, il ne faudrait pas que le second semestre soit synonyme d’effondrement du marché. Mais pour l’instant, nous sommes sur une belle trajectoire. 

Quid de la question du recrutement des talents au sein des agences ? 

En matière de recrutement, qui fut une question-clé ces derniers mois, la situation reste tendue. Cependant, nous avons un peu moins de demandes, et surtout nous formons et allons chercher des talents dans des métiers connexes qui travaillent aussi en gestion de projets.

Par ailleurs, nous avons mis en place un baromètre des salaires que nous clôturons actuellement et qui pourrait être présenté au mois de mars, ainsi qu’une étude sur le poids économique du secteur des agences événementielles, dont les résultats seront publiés dans les prochains jours. Autant de données qui participeront à l’attractivité du secteur et tordront le cou à certaines idées reçues. 

En tant que nouveau président, quelles vont être votre feuille de route et vos priorités ? 

On parle beaucoup de l’événementiel corporate, mais notre secteur regroupe d’autres métiers. En France par exemple, nous ne parlons pas ou très peu de MICE et de Travel qui sont toutefois des marchés énormes, impliquant beaucoup d’agences que nous n’avons pas forcément rassemblées au sein de l’association. J’ai par exemple lancé une masterclass sur l’activité Voyages où il y a beaucoup de points à travailler, notamment sur la manière d’acheter du voyage, la TVA, les réglementations, etc.

Chaque niche de marché doit être étudiée de près, pour ensuite fédérer l’ensemble des agences de l’événementiel (…)

Il faut aussi considérer le cas des nombreux événements du secteur pharmaceutique, marché sur lequel nous avons quelques agences vraiment leaders. Chaque niche de marché doit être étudiée de près, pour ensuite fédérer l’ensemble des agences de l’événementiel, d’autant que tous les métiers se répondent et s’interconnectent. Par ailleurs, les annonceurs sont en attente de conseils globaux. En résumé, j’ai envie que LÉVÉNEMENT demeure le porte-parole de la communication événementielle et que nous soyons également un hub d’échanges entre tous les différents acteurs de l’écosystème.

La RSE est également LE grand sujet pour beaucoup de secteurs, dont l’événementiel. Où sont les priorités selon vous ? 

Je pense que la question de la RSE mérite une approche plus large. L’enjeu est de pouvoir répondre à l’ensemble des réglementations dont a besoin une agence pour bien travailler. Il faut donc également traiter de RGPD, de cybersécurité, autant de points indispensables sur lesquels nous sommes par ailleurs attendus par nos clients. Concernant la RSE, nos agences sont accompagnées sur la voie de la certification par les cabinets Green Evénements et Ipama. Aujourd’hui, plus de 25% de nos agences sont certifiées et 25% autres sont dans le processus de certification. C’est un travail de longue haleine.