10 juillet 2023
Temps de lecture : 2 min
Vous co-présidez l’Union Françaises des Métiers de l’Evénement depuis 2 ans. Quel bilan tirez-vous de votre mandat au cours de cette période totalement inédite ?
Tout d’abord, cette période marquée par le Covid a permis de faire connaître notre filière. Rappelons qu’avec le spectacle vivant, le secteur de l’événementiel a été celui qui a été le plus impacté par la crise sanitaire. Globalement, notre écosystème a été aidé par les pouvoirs publics, notamment les petites entreprises. Ce que nous avons obtenu a été le signe d’une certaine reconnaissance. Mais l’enseignement le plus important demeure que l’industrie des rencontres, du face à face, a été plébiscitée. Les quelques questionnements qui avaient pu voir le jour – avant le Covid d’ailleurs – du fait de la montée du digital, ne sont plus à l’ordre du jour.
Nous avons été reconnus, nous avons été aidés et enfin un véritable esprit de corps s’est constitué au sein d’Unimev.
Sur 2023, le marché français devrait retrouver un trend identique à celui de 2019. Et de ces deux années de co-présidence avec Pierre-Louis Roucaries, je garderai trois enseignements : nous avons été reconnus, nous avons été aidés et enfin un véritable esprit de corps s’est constitué au sein d’Unimev. Ce n’est plus un syndicat avec des membres, mais un tout dont toutes les entités ont pris une partie de la charge et des actions à mener. Il faut que cet esprit perdure.
Depuis la pandémie, vous avez mené beaucoup d’actions publiques auprès des politiques. Quels en sont les bénéfices ?
C’est dommage d’attendre de vivre une crise pour se faire connaître ! Aussi nous avons créé des groupes d’échanges qui permettent notamment de faire connaître nos différents métiers et de passer le message que l’événementiel est primordial pour les territoires. Le secteur fait travailler énormément de TPE et PME du tissu local, il faut donc le faire valoir auprès des élus.
Quels sont les enjeux forts de la filière désormais ?
Etant en fin de mandat, je ne sais pas quelle sera la stratégie de mes successeurs, mais selon moi il sera important d’entretenir l’unité dont je vous parlais en amont. Comme dit l’adage, « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Les autres sujets qui doivent être portés sont la décarbonation de notre métier et l’empreinte carbone de nos événements. Enfin je pense qu’il faut s’attaquer au sujet du futur du travail. A comment appréhender différemment le rapport au travail.
Les Jeux olympiques et paralympiques de l’an prochain vont mobiliser la plupart des acteurs de la filière. Comment appréhendez-vous cet événement majeur ?
Il n’y a pas plus bel événement que les JO, c’est une véritable chance pour notre filière ! Il y aura sans doute quelques conséquences mais il faudra qu’on les assume ensemble. D’ores et déjà, les organisateurs se projettent, surtout ceux qui ont des événements à proximité ou durant les JO. Si l’on regarde ce qui s’est passé durant les Jeux de Londres, il n’y a pas eu de réelles difficultés. C’est la juxtaposition des plannings qu’il faut anticiper, pour le reste toutes les mesures et infrastructures sont déjà là.
Que souhaitez-vous au secteur événementiel pour demain ?
Que nos événements soient plus beaux, plus expérientiels, plus digitaux et plus durables. Qu’ils continuent de se développer et de faire rêver !
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