L’Event Profile – Hubert Dupuy, Directeur général de l’Institut Supérieur de L’Événement
Cette semaine, nous retrouvons Hubert Dupuy, directeur général de l’Institut Supérieur de L’Événement, qui lève le voile sur son Event Profile.
Votre meilleur souvenir événementiel pro ?
Ce n’était pas hier mais j’ai une excuse ! Si j’assiste à de nombreux événements très variés, je n’en monte plus depuis que je me suis lancé dans la formation en 2008. L’aventure du comité d’organisation des championnats du monde d’athlétisme de Paris 2003 fut magnifique.
Etes-vous plutôt keynote, duo ou table ronde ?
Je suis pour des prises de paroles courtes, au contenu concentré et impactant. Je suis fan des orateurs honnêtes et généreux, qui ne s’écoutent pas parler, mais au contraire cherchent un moment de communion sincère avec leur auditoire.
L’important, c’est de … ?
Garder le nez en l’air, s’intéresser à tout, entretenir notre curiosité.
Votre hantise événementielle ?
Il y a tellement de bonnes raisons de renoncer à monter un événement que ma hantise serait qu’elles finissent par prendre le dessus, qu’elles freinent notre audace et notre incroyable plaisir à orchestrer des instants partagés.
Votre rituel avant de prendre la parole en public ?
Une répétition à voix haute s’il s’agit d’une intervention planifiée. S’il s’agit d’une table ronde, d’un débat ou d’une itw en direct, je m’efforce de faire tout ou partie du chemin pour m’y rendre à pied et arriver le plus détendu possible.
Le dernier event où vous êtes allé ?
Irlande-All Blacks au Stade de France. Je suis dingue de rugby depuis tout petit et regarde entre 2 et 3 matchs par week-end. Assister à cette joyeuse soirée de titans sans aucune pression de résultat fut un pur bonheur. L’élimination du XV de France nous prive peut-être d’une fête qui aurait fait du bien au moral du pays mais qu’elle fut belle cette coupe du monde ! J’ai vu des matchs également à Marseille, à Bordeaux et à chaque rencontre, une ambiance magnifique. Cela nous augure des JO dont on espère qu’ils pourront se dérouler comme prévu car si c’est le cas, ils vont scotcher la planète entière.
Dans quel event auriez-vous aimé prendre la parole ?
Je crois que j’aurais bien aimé faire mai 68. Prendre la parole dans une AG d’étudiants le matin et aller l’après-midi monter des barricades. L’histoire a quelque peu raboté le panache de cette révolte mais les mouvements portés par la jeunesse restent les plus à même de changer les sociétés.
Le job auquel vous rêviez à 18 ans ?
J’étais certain d’être l’un des plus grands comédiens de ma génération et ma vie était tracée. J’allais m’éclater à la Comédie Française ou auprès d’Ariane Mnouchkine et devenir hyper copain avec Bertrand Blier, André Téchiné, Woody Allen, Jane Campion, Ridley Scott, Francis Coppola, Steven Spielberg et Martin Scorsese.
Avec qui aimeriez-vous débattre demain matin ?
J’aimerais surtout que les débats de fond reprennent le pas sur les punchlines ou l’info sensationnelle. La politique du bon mot, le commentaire du commentaire, la réaction à toute vitesse sur X m’effraient un peu.
C’est quoi votre actu ?
Cette rentrée est très chargée. Depuis que Le Collège de Paris présidé par Olivier de Lagarde est notre actionnaire majoritaire, LéCOLE est devenue L’institut Supérieur de L’Événement, et nos étudiants bénéficient désormais de contrats d’apprentissage. En plus de décrocher des postes de pur-player de l’événement, nos étudiants sortiront avec un titre RNCP de niveau 7. Nous avons également ouvert une classe de Bachelor 3ème année en partenariat avec PSH SUP. Les inscriptions s’accélèrent, l’ouverture d’un BTS communication dès la rentrée 2024 est à l’étude. Ce qui ne change pas, c’est que l’école reste nomade grâce au soutien indéfectible que nous apporte l’ensemble de la filière événementielle. Et puis, nous sommes toujours portés par notre objectif : alimenter notre vivier de jeunes talents de l’événement dans lequel viennent piocher tous les recruteurs de notre métier.