La Délégation de Service Public sur Nice Acropolis prendra fin en juin prochain, selon le souhait de la municipalité. Quid de GL events, l’actuel opérateur du site, dans la prochaine gouvernance ?
Cela faisait depuis janvier 2007 que GL events gérait le site de Nice Acropolis, dans le cadre de la Délégation de Service Public (DSP) mise en place par le maire de l’époque, Jacques Peyrat. Alors dans l’opposition, Christian Estrosi avait voté contre ce projet. « Nous estimions que Nice Acropolis étant un bien appartenant à la ville, la municipalité avait donc son mot à dire dans sa gestion » indique Rudy Salles, actuel maire-adjoint au tourisme et aux relations internationales.
Mise en place d’une SEMOP
C’est donc très logiquement que Christian Estrosi, élu maire en 2008, a repris le cheval de bataille en souhaitant reprendre la main sur des infrastructures de la ville telles qu’Acropolis. « Depuis le changement de gouvernance avec l’élection de Christian Estrosi, nous avons fait évoluer notre politique tourisme d’affaires. Il ne s’agit pas de remettre en cause ce qui a été fait depuis 10 ans par GL events mais de rendre des comptes à la mairie » précise Rudy Salles. Pour remplacer la DSP, c’est une structure de type SEMOP qui est l’option retenue par la mairie. Une structure dont la ville sera majoritaire à hauteur de 51% du capital, les 49% autres devant venir du secteur privé.
Cette décision intervient dans un contexte de politique de grands travaux lancée par la nouvelle équipe municipale. Parmi ces derniers, la construction d’un vaste parc des expositions de 65 000m2 (en phase 1) situé dans le nouveau quartier d’affaires Grand Arenas, à l’ouest de la ville, pour une ouverture programmée pour 2022/2023. Un nouveau site qui cohabitera avec Nice Acropolis, structure dans laquelle a été investi 27 millions d’euros en travaux de rénovation entre 2010 et 2012, dont 7 millions financés par GL events.
GL events toujours dans la course
Côté GL events, la position de la mairie est légitime et comprise, nous dit Jean-Eudes Rabut, directeur général Gestion d’Espaces. « Nous avons en France deux types de collectivités. Celles où le tourisme et le tourisme d’affaires est un élément indispensable du développement économique du territoire et celles où cette activité pèse moins lourd. La logique de Nice est de dire que la mairie a sa place dans le dispositif, on le comprend très bien. Il y a d’une part la stratégie, d’autre part la gestion opérationnelle, ce qui est notre savoir-faire. Nous allons donc répondre à l’appel d’offre de la SEMOP pour Acropolis »précise-t-il.
Le cahier des charges de l’appel d’offres de cette SEMOP devrait être publié d’ici fin juin, pour une mise en place effective en janvier 2018. Il est fort à parier que l’opérateur privé qui sera retenu soit à terme le même qui interviendra sur le futur parc des expositions et qui commercialisera non plus un lieu, mais une destination. Ce qui pourrait se révéler in fine une bonne opération pour GL events, si ce dernier était choisi dans quelques mois…