Metteur en scène et programmateur de spectacles, Gilbert Désveaux est un homme de théâtre. Le voici aux commandes de Moma Culture, et notamment d’Opéra en Plein Air, avec de nouveaux challenges à la clé.
Meet In : Quand et pourquoi avez-vous rejoint Moma Group ?
Gilbert Désveaux : J’ai rencontré Benjamin Patou après avoir fini mon aventure au Théâtre du Blanc-Mesnil dont j’étais le directeur. Il réfléchissait alors à comment redynamiser Moma Culture pour lequel il cherchait un directeur général. Moma Culture été créé avant tout pour assouvir la passion de Benjamin pour le spectacle, la culture et les artistes. Dans tous les restaurants qu’il crée, il y a toujours une pâte artistique. A titre d’exemple, au Manko vous avez le cabaret, chez Froufrou il y a les représentations du Théâtre Edouard VII. Le contenu culturel irrigue naturellement Moma group dans tous ses métiers. Jusqu’à maintenant, Moma Culture ne portait que Opéra en Plein Air, une grosse machine saisonnière. Il nous faut donc développer d’autres projets.
M.I. : Quelle sera la proposition artistique d’Opéra en Plein Air cette année ?
G.D. : Opéra en Plein Air produira Tosca de Puccini, mis en scène par Agnès Jaoui. Nous tournerons sur 4 lieux en Ile-de-France avec une dizaine de représentations. Par ailleurs, nous avons un partenariat avec le festival de Carcassonne et le département de Meurthe-et-Moselle pour jouer au château de Haroué. Ces événements participent pleinement à l’animation des territoires en attirant à chaque fois des milliers de spectateurs.
M.I. : Que développez-vous sur le volet BtoB ?
G.D. : Pour Opéra en Plein Air nous sommes producteurs et créons le spectacle, après nous avons une fondation avec des partenaires qui nous soutiennent. Outre la billetterie grand public, nous avons une proposition d’hospitalité pour les entreprises avec des packages VIP composés de la place, du programme, d’un plaid, d’un accès au salon pour un cocktail, etc. Il est ainsi possible pour une société d’offrir des places ou faire des soirées avec plusieurs dizaines d’invités pour un budget très correct. Et puis, on développe le côté festival avec l’ouverture du lieu pour des visites, une offre food trucks, etc. Quand vous allez à une représentation à Sceaux, à Vincennes ou Saint-Germain-en-Laye vous êtes dans un avant-goût d’été très agréable. En septembre aux Invalides, c’est là une façon de faire sa rentrée en douceur. Après, pourquoi pas imaginer des récitals sur mesure à d’autres moments de l’année, sous l’égide d’Opéra en Plein Air.
M.I. : Avez-vous d’autres projets ?
G.D. : Benjamin Patou m’avait parlé du projet d’Elie Chouraqui de monter une école de théâtre. C’est un sujet que je connais bien car j’ai commencé ma carrière en prenant des cours d’art dramatique. Sachant que Moma group dispose de ses propres lieux pouvant accueillir cette école, l’idée à germer jusqu’à profiler le projet « Le Studio de l’acteur – Elie Chouraqui ». Le camp de base des cours est le Manko, avec la volonté de faire un cursus post-bac pour les futurs professionnels mais aussi pour les amateurs le soir et le week-end. Et puis, il y a un module team-building avec un acteur-coach dans un format demi-journée. C’est une école pour révéler des talents, pour créer des êtres singuliers.