5 mars 2024

Temps de lecture : 4 min

On a testé la Fresque de l’événementiel

Déclinaison de la fameuse Fresque du climat, la Fresque de l’événementiel est née du travail de 15 co-auteurs qui ont planché sur ce jeu lors de la crise sanitaire. Ce nouvel outil de sensibilisation basé sur l’intelligence collective, véritablement lancé il y a 18 mois, a pour objectif de penser différemment l’événementiel, à l’aune du dérèglement climatique et de ses effets, mais aussi des enjeux sociaux et sociétaux. Retour sur expérience.

On a testé la Fresque de l’événementiel

Déclinaison de la fameuse Fresque du climat, la Fresque de l’événementiel est née du travail de 15 co-auteurs qui ont planché sur ce jeu lors de la crise sanitaire. Ce nouvel outil de sensibilisation basé sur l’intelligence collective, véritablement lancé il y a 18 mois, a pour objectif de penser différemment l’événementiel, à l’aune du dérèglement climatique et de ses effets, mais aussi des enjeux sociaux et sociétaux. Retour sur expérience.

Nous avons rendez-vous à la Maison du zéro déchet (XIIe arrondissement de Paris) avec Sandra Robert, notre animatrice qui a travaillé une quinzaine d’années en gestion de projet événementiel au sein d’agences, en tant que freelance. Il y a quelques années, elle s’est convertie à la sensibilisation aux enjeux climatiques et est devenue animatrice de plusieurs fresques. “C’était évidemment logique de revenir à mes premiers amours en embrassant aussi la Fresque de l’événementiel” précise la jeune femme. 

Pour cette fresque inter-entreprises, nous sommes 16 participants de profils variés, dont certains ont des événements prochains à réaliser ou à accompagner : gérante d’agence event, freelance organisatrice d’événements corporate, freelance MICE, responsable RSE d’un grand festival culturel international, consultante, demandeur d’emploi, prestataire, représentant d’un centre de formation dans l’univers du spectacle,etc. Chacun vient ici avec une attente particulière : devenir animatrice de la fresque, avoir les bons arguments pour convaincre les donneurs d’ordre de s’inscrire dans une démarche responsable, voir si l’on peut transposer en interne le modèle de la fresque, ou tout simplement s’informer, être inspiré de bonnes pratiques.

Les différentes phases du “jeu”

C’est parti pour 3h30 d’atelier ! Après l’introduction de Sandra qui revient notamment sur quelques fondamentaux (80% de la déforestation n’est pas la résultante de l’exploitation du bois mais de l’agriculture pour les animaux) ou des données plus sectorielles (un tote bag doit être utilisé entre 52 et 131 fois pour être moins impactant qu’un sac plastique), chaque table de 8 participants se voit attribuer des cartes “raison d’être”. 5 cartes qui participent à définir les 5 priorités et vont se placer en fil rouge du scénario de changement à l’élaborer. 
A chaque groupe de définir son événement, réel ou imaginaire, sur lequel s’appuie la définition du concept. 

Puis vient la distribution d’un second type de cartes, illustrant selon les cas des objectifs fondamentaux, des moyens, des impacts pour l’environnement, ou encore des impacts en termes de manière de travailler et de process événementiels. Une fois les cartes lues, l’exercice va consister à les placer au bon endroit afin de construire peu à peu la fresque. On tâtonne, on discute, on change parfois d’avis… l’intelligence collective est en action. Sandra passe d’une table à l’autre pour, au besoin, nous donner un indice, nous aiguiller. L’opération “distribution de cartes” se renouvelle en 3 temps, entrecoupée d’un mini-débrief avec les membres de l’autre table et de commentaires de Sandra.
Pour cette fresque inter-entreprises, nous sommes 16 participants de profils variés, dont certains ont des événements prochains à réaliser ou à accompagner : gérante d’agence event, freelance organisatrice d’événements corporate, freelance MICE, responsable RSE d’un grand festival culturel international, consultante, demandeur d’emploi, prestataire, représentant d’un centre de formation dans l’univers du spectacle,etc. Chacun vient ici avec une attente particulière : devenir animatrice de la fresque, avoir les bons arguments pour convaincre les donneurs d’ordre de s’inscrire dans une démarche responsable, voir si l’on peut transposer en interne le modèle de la fresque, ou tout simplement s’informer, être inspiré de bonnes pratiques.

Illustration d’un travail collectif

Vient ensuite l’étape ultime, la réalisation de la fresque en positionnant définitivement nos différentes cartes. Il s’agit également de construire son narratif à partir de différentes étapes ou leviers d’amélioration. Nous avons 10 minutes pour élaborer ce scénario et le story-boarder à l’aide également de feutres prêtés par Sandra. Titre, légendes, dessins, etc. peu de temps pour donner forme à la fresque, mais une fois encore le collectif agit à plein. Chaque table est enfin prête à exposer et pitcher sa fresque à l’autre équipe. Ecoute et sourires sont au rendez-vous, signes d’une bienveillante émulation.

Débrief et retour d’expérience

Une fois chaque fresque présentée, vient l’heure du retour d’expérience des participants. De l’avis unanime, l’atelier est à la fois pertinent dans son approche et son déroulé, et instructif quel que soit le type d’événement pris comme base de travail. “Très intéressant. Cela allie la sensibilisation, le brainstorming et la créativité. Un exercice assez complet et très orienté solutions.” Une fresque que beaucoup de participants aimeraient organiser au sein de leur entreprise “tout ne peut pas reposer sur les épaules de la personne en charge de la politique environnementale, chacun doit prendre sa part, quel que soit son poste”. D’autant que l’un des enseignements principaux de l’exercice réside dans la nécessité de penser durablement son event à la source, de questionner au besoin son concept et sa raison d’être. 
Les participants soulignent par ailleurs le côté beaucoup moins anxiogène de cette fresque versus la Fresque de climat. “Ici, l’intelligence collective est intéressante pour échafauder des solutions différentes, créer de nouveaux imaginaires et récits.” 
Pour ma part, je repars riche de nouvelles rencontres, de connaissances en matière d’impacts et d’événementiel responsable, et surtout du sentiment que l’effet miroir des événements est un puissant levier pour changer les pratiques et notre rapport au monde.

Pour qui ? Pourquoi ? Comment ? 

-Pour toute personne (en agence, prestataire, freelance, association, enseignant, etc.) évidemment sensibilisée aux enjeux climatiques et à la recherche de solutions concrètes à appliquer au quotidien. Les sessions au sein d’une entreprise peuvent être aussi un bon moyen d’échanger entre collègues sur des bonnes pratiques programmées ou déjà installées.  
– La Fresque de l’événementiel peut s’effectuer soit dans un format inter-entreprises comme celui-ci, ou bien au sein d’une même entreprise (in-situ ou dans un autre site). Pour développer au mieux l’intelligence collective et les échanges, le bon format de groupes est de 5 à 8 participants. Pas de limite de groupes à partir du moment où vous avez les animateurs et salles en conséquence. 
-Soit vous connaissez un animateur déjà agréé (à défaut LinkedIn peut vous y aider) soit vous remplissez un formulaire sur le site du réseau REEVE, à l’initiative de la fresque. Celui-ci trouvera pour vous un référent régional. 
– Sachez enfin qu’après avoir suivi une Fresque, vous pouvez devenir néo-animateur puis fresqueurs. Il est néanmoins conseillé d’avoir un bon bagage de connaissances en événementiel responsable au préalable. Une expérience en animation de groupes est aussi bienvenue. 
-En termes de budget, comptez 1 000€ pour une demi-journée (tarif de l’animation jusqu’à 16 participants, et non par personne)

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