Rétrogradée en seconde place du classement ICCA 2016, la Capitale met les bouchées doubles pour séduire toujours plus les organisateurs d’événements.
On prend presque les mêmes et on recommence. Souvenez-vous, c’était en 2009. Hôteliers et institutionnels signaient la première charte pour l’accueil des grands événements à Paris. Fédérant l’ensemble de la profession, ce document avait pour objectif la mise en place de mesures facilitant la tenue de manifestations de grande ampleur : allotements, services et autres conditions privilégiées censés faire pencher la balance des appels d’offre du côté de la Ville Lumière .
Dans un contexte économique mis à mal par les attentats de 2015, les professionnels ont voulu raviver cette « union sacrée » en signant le 12 mai dernier une nouvelle version de cette charte. Et qui dit nouvelle version dit également nouveaux signataires. L’UNIMEV est ainsi venue grossir les rangs côté institutionnels, s’ajoutant à la Mairie de Paris, l’Office de tourisme et des congrès et la Chambre de Commerce et d’Industrie. L’UMIH et le Synhorcat ont également joint leurs forces (quelque 651 établissements indépendants) à celles des chaînes hôtelières déjà engagées en 2009.
Une filière « prête, homogène, cohérente »
En signant cette charte, les institutionnels s’engagent à travailler de concert pour renforcer l’attractivité de la destination et à soutenir les projets, de la candidature à l’accueil. Les hôteliers devront quant à eux notamment être en mesure de proposer une visibilité à 3 ans de leurs tarifs ainsi que la mise à disposition d’allotements allant de 25 à 35% de leur capacité.
« Cette seconde charte est un outil pour montrer que la filière est prête, homogène, cohérente. Nous chassons en meute », a expliqué Jean-François Martins, maire-adjoint en charge du tourisme. La clientèle d’affaires est en effet une proie qui vaut de l’or pour la destination avec des retombées économiques estimées à 1,19 milliards d’euros en 2015, en hausse de 7,5% par rapport à l’année précédente. Les congressistes étrangers sont également ceux qui dépensent le plus, avec une moyenne de 344 euros contre seulement 212 pour nos compatriotes. Des chiffres qui restent tout de même deux fois supérieurs aux dépenses de la clientèle loisirs.