15 novembre 2023

Temps de lecture : 4 min

“Paris Society doit devenir la référence ultime en matière de lieux événementiels”

Les attentes des organisateurs en termes de lieux événementiels ont évolué. On en parle avec un spécialiste, Denis Remon, le directeur du pôle événementiel de Paris Society.
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Paris Society se positionne sur le marché de l’événementiel avec la promesse de proposer des lieux qui racontent une histoire. Vous répondez ainsi à la demande croissante de storytelling ? 

La volonté des donneurs d’ordres événementiels de s’inscrire dans le storytelling, et de s’appuyer pour cela sur des lieux à forte identité, est en effet une constante depuis plusieurs années. Parfois, ce choix est aussi la résultante de la politique budgétaire de l’entreprise mais, quoi qu’il en soit, les organisateurs veulent se nourrir de concepts existants dans lesquels ils vont pouvoir immerger leurs participants. Nous ne sommes plus dans une période où l’on part d’une feuille blanche pour écrire une histoire globale d’après les briefs clients.

Paris Society a évolué pour proposer des lieux permettant de raconter des histoires cohérentes avec celles de nos clients. 

Paris Society a donc évolué pour proposer des lieux permettant de raconter des histoires cohérentes avec celles de nos clients. Au regard du nombre et de la variété de nos lieux, nous nous attachons à proposer dans chacun d’eux une expérience différenciante, en nous inspirant de l’actualité et des dernières tendances. Mais que ce soit dans ses restaurants, ses clubs, ses hôtels ou ses lieux événementiels, Paris Society a la volonté de se distinguer en s’appuyant sur un ADN fort, un storytelling, et une expérience unique.

 Vos offres répondent à des demandes pour du festif comme pour du séminaire. L’alliance du festif et de la réunion n’est-elle pas plus forte désormais ? 

 Ce sont des moments importants pour l’entreprise, mais des temps spécifiques qui se traitent différemment. Dans notre portefeuille, nous avons des lieux dans lesquels nous proposons uniquement du séminaire et d’autres axés principalement sur du festif. Maintenant, beaucoup de managers utilisent les moments de convivialité – où tous les collaborateurs sont réunis – pour envoyer des signaux, passer des messages stratégiques de communication et de cohésion interne. Avant de penser à faire la fête, je pense que les gens avaient surtout besoin de se retrouver physiquement, une fois passée la période de crise sanitaire. 

 Vous aviez lancé l’an dernier un nouveau concept avec OSE. Qu’en est-il cette année ? 

 Actuellement nous relançons nos concepts d’hiver, avec certains de nos lieux qui font l’objet d’une customisation éphémère, dans l’esprit des stations de sports d’hiver. Chaque site voit ainsi son ADN et son univers quelque peu twistés. ParisLongchamp devient ainsi Val de Longchamp, OVK évolue en Ovoriaz et Cœur Sacré se transforme en Coeurchevel. Leur commercialisation pour cette fin d’année a d’ores et déjà débuté, cette offre connaissant un véritable succès auprès des entreprises qui recherchent des offres festives dites d’hiver. 

Concernant OSE, anagramme de One Shot Experience, que nous avions lancé l’hiver dernier au Pavillon des Étangs et dont le concept était très immersif, nous l’avons reproduit durant l’été à l’hippodrome d’Auteuil. Notre stratégie désormais est de renforcer l’offre Ose durant l’été en le déployant sur d’autres sites. Par ailleurs nous montons des partenariats avec des lieux que nous ne gérons pas en direct et sur lesquels nous amènerons nos clients pour vivre des expériences éphémères et uniques. 

 Quels pourraient être ces lieux ? 

 Je pense par exemple à un terrain de tennis en plein cœur de Paris ou bien à la piscine de Molitor. Des lieux pour créer la surprise ! Paris Society jouit d’une certaine notoriété avec des lieux qui ont pignon sur rue, mais je voudrais que les donneurs d’ordres pensent à nous dès qu’ils entrent dans une démarche de recherche de lieux. Il faut que nous soyons la référence ultime en termes de lieux, et ainsi proposer aussi bien des restaurants, des hôtels, des lieux festifs et des clubs, etc. Beaucoup de clients nous appellent sans savoir exactement où ils souhaitent aller, c’est donc notre rôle de les conseiller. 

 Vous pourriez donc amener des clients sur des lieux que vous ne gérez pas ? 

 En tout cas sur des lieux avec lesquels nous avons un accord, et que nous considérons comme pertinents par rapport à un brief. Cela peut s’entendre par exemple avec le groupe Accor qui est notre actionnaire majoritaire, mais aussi avec d’autres marques. 

Je considère qu’il est de notre rôle d’accompagner nos clients, qui plus est quand 70% de notre business vient des annonceurs en direct. 

Je considère qu’il est de notre rôle d’accompagner nos clients, qui plus est quand 70% de notre business vient des annonceurs en direct. Nous ne voulons pas nous substituer aux agences avec qui nous travaillons en toute transparence, mais si les donneurs d’ordre font appel à nous, mon job de chef d’entreprise est de leur apporter une réponse et un accompagnement global. 

Comment intégrez-vous la RSE dans vos concepts et vos lieux ?

Nous n’étions pas forcément en avance sur le sujet global de la RSE, pour rien vous cacher. Au sortir du Covid nous avons pris le taureau par les cornes en investissant notamment dans les ressources humaines dédiées, en acquérant la certification ISO 20121 cet été, en proposant le calcul d’empreinte carbone ou encore en travaillant sur cette thématique avec nos prestataires. A chaque fois que l’on intègre un lieu ou que nous montons une offre, nous nous assurons auprès de notre responsable RSE que nous nous inscrivons dans la bonne démarche. C’est bien évidemment un travail au long court, et désormais une véritable stratégie à laquelle nos collaborateurs sont très sensibles. 

Votre actualité porte aussi sur la réouverture de l’Abbaye des Vaux de Cernay, avec notamment pour nouveauté une offre en résidentiel ?  

En effet, le site de l’Abbaye des Vaux-de-Cernay a rouvert le 20 octobre dernier, avec désormais une offre d’hébergement. D’ici un an, le site abritera un hôtel de 140 chambres – dont une centaine sont d’ores et déjà ouvertes – 3 restaurants, un Spa, une piscine et bien sûr des salles de réunion. Le MICE va participer également au business model de l’établissement dont nous voulons faire un fleuron de l’événementiel haut de gamme et résidentiel en Ile-de-France.  

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