[jp_post_view]
Le collectif des prestataires de l’exposition et de l’événement, Prestalians, alerte les acteurs de la filière sur les difficultés grandissantes rencontrées par ses adhérents. Un constat que le collectif met en lumière au travers d’une campagne de com’.
Les héros sont fatigués en cette fin d’année. Sur le salon Heavent qui vient de fermer ses portes, les professionnels ne cachaient pas leur fatigue face à des délais de traitement des appels d’offres, de conception et de réalisation toujours plus courts. Un sujet également abordé lors du Setting Up organisé par l’association LEVENEMENT.
Du côté de Prestalians, le collectif des prestataires de l’exposition et de l’événement, le ton monte d’un cran avec une campagne constituée de 3 visuels qui montrent notamment qu’en termes de RSE, on parle beaucoup mais que dans les actes ça dérape souvent. A l’origine de cette initiative, une réunion de Prestalians en septembre dernier « où tout le monde était sur les rotules après seulement 3 semaines d’activité en raison de trop de demandes de dernière minute » témoigne Elodie Agnetti, Secrétaire générale de Prestalians. Des raccourcissements de délais qui ne sont pas sans incidences en termes d’organisation et de qualité du travail, de staff, etc.
Des passations de commandes à -J 7 en forte augmentation
Alors que le délai de passation de commandes à moins d’une semaine de l’événement était de 15% en 2017, celui-ci est grimpé à 33% en 2019, selon les données internes du collectif. « Des commandes tardives, pas bien ficelées, interdépendantes les unes des autres, ce qui fait que tout se fait à l’arrache » précise pour sa part Stéphane Leopole, le président de Prestalians.
Un manque d’organisation aux impacts forts et qui va à l’encontre des beaux discours en matière sociétale et sociale « On en arrive à faire travailler les collaborateurs les week-end, tard le soir, etc. On devient limite sur des questions telles que la fatigue des équipes, le burn-out ou les accidents du travail. Ce n’est pas comme cela que nous voulons travailler. » s’inquiète pour sa part Ivana Guillon, vice-présidente de Prestalians.
La faute à qui dans ce système qui part en roue libre ? En premier lieu aux donneurs d’ordre qui se soucient assez peu de délai de mise en oeuvre, mais aussi aux acteurs de la chaine de valeur événementielle situés en amont des standistes et autres équipementiers événementiels. Un vrai sujet en tout état de cause qu’il va bien falloir intégrer et (re)discuter avec toutes les parties prenantes…