Non, l’Histoire n’est pas morte, comme l’analysait Francis Fukuyama aux lendemains de la chute du l’Union soviétique. La pandémie mondiale, puis le conflit russo-ukrainien nous ont rappelé que cette prophétie relevait malheureusement de la sympathique mais néanmoins illusoire espérance. Ainsi va l’humanité, à coups d’imprévus et d’incertitudes.
De cet état de fait, il faut tirer évidemment des enseignements pour l’avenir et pour reconstruire. Avec pour option soit de reconstruire à l’identique, sans doute le plus confortable intellectuellement, ou bien de repenser l’existant à l’aune des changements advenus. Parmi ces évolutions, il en est une majeure à savoir l’hybridation de notre monde. Désormais tout est hybride, de nos voitures à notre manière de travailler, de communiquer, de consommer voire même de guerroyer. Dans ce contexte, la boîte à outils de la communication événementielle poursuit son enrichissement pour procurer de nouvelles expériences. Et ce n’est qu’un début.
À celles et ceux qui regardent d’un œil dubitatif les agitations autour du déploiement des NFT ou encore du métavers, qu’ils ne jettent pas trop rapidement le bébé avec l’eau du bain. Car ces nouveaux univers qui mobilisent déjà plusieurs milliards d’investissements, ciblent des communautés tout comme l’événementiel. Dépasser les limites du réel, et si possible continuer de nous faire consommer via l’acquisition de biens virtuels, est bel et bien l’objectif de marques qui veulent s’inscrire dans ce nouveau paradigme. Et ce alors que les préoccupations environnementales augmentent dans les consciences, comme en témoigne notre enquête exclusive réalisée auprès des futurs professionnels de l’événementiel.
Il va donc nous falloir avancer à tâtons, expérimenter, écouter les signaux faibles, et ne rien considérer comme acquis. Réapprendre à (co)exister avec de nouvelles cartes en main. À nous de jouer donc !