Time out !

On l’a dit et répété, nous traversons une crise démocratique au sein d’une société qui n’arrive plus à débattre ou, quand elle y réussit – on se souvient du Grand Débat ou de la Convention citoyenne pour le climat – n’en a cure de tirer des enseignements. 

Alors que les forces politiques bataillent à nouveau pour constituer un gouvernement, invitons-les à considérer le concept de coopétition ou comment on collabore entre concurrents. Au sein des entreprises, et plus largement de la société civile, ça fonctionne. Dans d’autres pays aussi. Mais l’exemple de l’entreprise est inspirant à plus d’un titre. C’est ici en effet que l’on se parle encore le mieux dans la diversité des profils et des points de vue, où la stigmatisation des minorités n’a que très peu sa place, mieux, où l’inclusion est au rendez-vous. D’ailleurs, les Français ont désormais davantage confiance en les entreprises pour porter les sujets de société que dans l’Etat. Études et enquêtes d’opinion ne cessent d’en témoigner. Des entreprises qui peuvent aussi, dans leur grande majorité, être garantes de cette culture du compromis qui fait défaut au politique.

Celles-ci mènent également, concrètement, le combat contre le dérèglement climatique, alors que l’ONU indiquait il y a quelques jours que l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici à 2030 est des plus menacée, avec seulement 17% des cibles actuellement sur la bonne voie.

Un pays ne se pilote comme une entreprise. Pour autant, c’est à partir du terrain, et en proximité, qu’il faut reconstruire et penser des projets d’avenir inspirants et faisant consensus auprès du plus grand monde.