19 septembre 2024
Temps de lecture : 3 min
Les Jeux olympiques et paralympiques n’auront pas été une fête pour tout le monde. En particulier pour les acteurs du secteur Meetings & Events qui s’attendaient à davantage retombées en termes de business. Frileux et dans l’expectative, les donneurs d’ordre ont en effet préféré anticiper ou reporter leurs events, créant un trou d’air sur le marché notamment durant le mois de juin. Une tendance confirmée par le baromètre Kactus qui note la diminution des soirées d’été (12% en juin 2024 vs 18% en juin 2023 et 10% en juillet 2024 contre 18% en juillet 2023). Logiquement, c’est donc à un rattrapage auquel s’attendent les professionnels des Meetings & Events en cette rentrée. On dénombre ainsi 16% de réservations en septembre 2024 contre 12% en septembre 2023 et 14% en octobre 2024 contre 12% en octobre 2023 (chiffres arrêtés au 31 juillet 2024 pour les prévisions septembre/octobre).
Pas d’euphorie pour la fin de l’année
Le rebond attendu n’en fera pas oublier les défis budgétaires auxquels sont confrontées les entreprises et qui les contraignent à effectuer des arbitrages financiers. Afin de mieux maîtriser leurs dépenses, elles commencent à piloter cette catégorie et à mettre en place des stratégies d’optimisation de coûts. « Le second semestre de 2024 s’annonce favorable pour le secteur du MICE, avec de nombreuses options positionnées. Toutefois, le climat politique en France retarde les confirmations, et il est nécessaire de rester vigilant sur ce point. Le MICE est souvent le premier budget à être réduit par les entreprises en cas de besoin d’économies. Les Jeux olympiques de Paris 2024 ont été une réussite dont l’impact positif se fera sentir dans les semaines à venir. Les retombées devraient se faire ressentir dès la fin 2024, avec un impact positif sur 2025 en termes de demande pour le MICE. Le tout reste à surveiller en fonction du climat politique français et de la situation politico-mondiale qui ont régulièrement un impact en termes d’investissement des entreprises. » témoigne Cécile Benoît-Cattin, VP Regional Meetings & Events and Congress Europe-North Africa Division chez Accor.
En parallèle, les entreprises doivent faire face à une inflation importante, qui affecte directement les coûts de leurs événements. En 2023, le prix par participant pour une journée d’étude a augmenté de 15 %, tandis que les soirées d’entreprise ont vu une hausse de 11 %, et les séminaires résidentiels de 5 %. Ces derniers représentent d’ailleurs 52 % du budget MICE, une proportion stable, malgré leurs coûts croissants. L’inflation sur les matières premières et l’hôtellerie pèse fortement sur les dépenses de restauration et d’hébergement.
Oui à l’événementiel durable, mais la notion de coût reste prégnante
Parmi les tendances que confirme ce second baromètre Kactus, celle de la prise en compte des thématiques RSE et écologique. Si les entreprises sont de plus en plus sensibles à la notion d’événementiel durable, elles peinent toutefois à franchir le cap, le facteur coût restant une barrière. Choisir des prestataires responsables implique des dépenses supplémentaires (les prestataires certifiés RSE coûtent environ 18 à 20% de plus qu’un prestataire sans certification), précise l’étude.« Pour les grands groupes, le critère RSE est désormais incontournable. Il se traduit d’ailleurs comme un impératif dans les appels d’offres auxquels répondent les agences événementielles. Cela se reflète dans le nombre de devis que nous établissons, avec une croissance de plus de 30% entre 2022 et 2024. Par ailleurs, on constate une méconnaissance des offres, avec cet adage selon lequel “le responsable est forcément cher”. Je dirais que ce n’est pas toujours le cas, du moins pour le poste transport. » indique Nathalie Lanier, directrice du pôle voyages en groupe de la SNCF.
Toujours selon les chiffres Kactus, Les organisateurs d’événements prennent en compte les options durables en phase de comparaison (59% des demandes d’événements ont inclus au moins un lieu certifié RSE parmi l’ensemble des lieux interrogés), mais le critère RSE ne constitue pas encore le facteur déterminant dans la décision finale (seulement 15% des événements se sont déroulés dans un lieu certifié).
Méthodologie
Ce baromètre s’appuie sur les bases de données Kactus qui bénéficie d’un panel équilibré et représentatif qui englobe à la fois les Grands Comptes et les ETI/ PME. Pour les Grands Comptes, ont été répertoriées 50 entreprises dont 10 appartenant au CAC 40. Quant aux ETI/PME, la base de données Kactus recense près de 35 000 entreprises, couvrant l’intégralité du territoire. L’échantillonnage utilisé repose sur l’organisation de plus de 3 000 événements par mois, garantissant une représentation exhaustive du marché, que ce soit en termes de nature d’événements ou de zones géographiques étudiées. Les analyses ont été effectuées en collaboration avec des experts du secteur répertoriés dans le baromètre.
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