Le spécialiste des salons Jean-Marie Hubert publie Organiser, c’est un métier, Vade-mecum de l’organisateur de salons. C’est le premier tome d’une trilogie : un par posture. 1- L’Organisateur. 2-L’exposant. 3- Le Visiteur.
Le sous-titre dit tout de cet opus : Vade-mecum de l’organisateur de salons. Consultez la définition sur internet et vous aurez la valeur d’usage : Un vade-mecum est un recueil que l’on tient à sa disposition et qui contient toutes sortes de règles et de renseignements. Il sert de guide ou de repère technique. Ce livre, c’est vraiment cela : il peut se lire en une traite mais on gagne à le consulter pour résoudre certains problèmes ou se poser telle bonne question. Son sommaire suit pas à pas toutes les étapes depuis la feuille blanche de l’idée initiale jusqu’à la clôture du salon et la production des statistiques. Largement illustré, schématisé, synthétisé, il réussit la prouesse d’intellectualiser et de donner du sens à la démarche, et en même temps rien du plus terre à terre ne lui échappe. Ce manuel est d’un pragmatisme absolu. Il transforme le lecteur en marketeur/métreur/ ingénieur de flux/ négociateur / juriste /communicant /gestionnaire…
Une fois inébranlable dans le média salon
Deux éléments dominent : une foi inébranlable dans les qualités relationnelles incomparables du « média » salon et une ferme volonté de rester sur son ROI, et donc sur son budget en dehors de tout romantisme irrationnel qui nait de la passion du métier de créateur de salon.
A qui s’adresse ce livre ? A tout professionnel qui cultiverait l’idée d’un salon ou d’un conf-grès avec salon, à tout expert du secteur événementiel qui veut réfléchir sainement à l’optimisation de son business. Aux jeunes, nombreux semble-t-il, qui s’intéressent au média salon comme contrepoint à la seule digitalisation des contacts commerciaux ou techniques. La Covid pourrait même avoir accru leur appétence, selon Jean-Marie Hubert qui enseigne à haut niveau à Strasbourg et à Paris.
Pour ces étudiants qui balbutient aujourd’hui leurs salons, nul doute que ce Vademencum va leur apprendre à parler couramment ce média. L’auteur m’autorisera quelques critiques bienveillantes pour ce public de jeunes notamment. Tout est décortiqué sur le salon lui-même (zones /ilots /m2 / stands/ circulatique), mais on reste sur sa fin sur les évolutions récentes ou pas comme les conférences / plénières et ateliers ou sur les One to One, enfants naturels des parcours experts pour ceux qui passent l’accueil avec une requête précise. Tout est dit sur le présentiel, mais on voudrait plus de digital dans la disruption du temps et de l’espace pour une réflexion 365 restructurée qui fait vivre le salon. Curieusement, le mobile est quelque peu absent de l’expérience et l’approche RSE reste discrète alors que toutes les jeunes générations la recherchent dans tous les baromètres professionnels. Gageons que les deux tomes suivants permettront facilement de combler ces manques. Quoiqu’il en soit, Jean-Marie Hubert a réalisé un très gros travail pour la légitimation du média salon.
A commander sur Amazon (broché ou kindle) ou à la Librairies Eyrolles et à Sciences Po.