BEATRICE EASTHAM, FONDATRICE DE GREEN EVENEMEMENTS ET DE EVENEMENTS 3.0
Pas de blabla ni d’éléments de langage pour cette interview cash où l’interviewé n’a que 5 minutes pour répondre à nos questions. Béatrice Eastham, fondateur de Green Evénements et d’Evénements 3.0, se prête à l’exercice pour évoquer son séjour en Chine.
Meet In : Quel était le contexte de votre déplacement en Chine en septembre dernier ?
Béatrice Eastham : J’ai été choisie pour faire partie des 32 entrepreneurs représentant la France à Pékin lors du 8e Sommet du G20 des Jeunes Entrepreneurs (8 au 10 septembre 2016) sur le thème « Disruptive Innovation, Smart Entrepreneurship ».
M.I. : Un événement en marge du G20 qui se déroulait à Hangzhou ?
B.E. : Oui, c’était quelques jours après la venue des chefs d’Etats. J’ai d’ailleurs pu constater l’effet « Blue sky », les autorités chinoises ayant fait stopper durant des semaines les usines à quelques 200 km à la ronde pour que l’habituel smog disparaisse durant le sommet !
M.I. : Qu’attendiez-vous de ce rendez-vous international ?
B.E. : Cela m’a permis de nourrir des échanges avec plus de 400 entrepreneurs des 4 coins du monde qui créent des solutions pour repenser les modèles existants. Des solutions pouvant être adaptées à l’industrie événementielle et ainsi montrer que les événements sont un levier indispensable pour contribuer aux challenges du développement durable.
M.I. : Quelle a été votre première impression ?
B.E. : La Chine est à des années lumières de la vision low-cost que l’on peut encore porter sur elle. Ici, c’est l’innovation qui est moteur. Et quand le gouvernement décide quelque chose, les Chinois délivrent, et vite !
M.I. : Un exemple ?
B.E. : Eh bien, prenez la RSE et le développement durable. Ce sont des thématiques de leur dernier plan quinquennal. En matière d’événementiel, ils sont en train de créer leur propre norme ISO 20 121, ce qui suscite une levée de boucliers des Européens, des Australiens et des Américains par exemple.
M.I. : Avez-vous rencontré des agences chinoises ? Quelles sont leurs problématiques ?
B.E. : Aujourd’hui, leur priorité est de staffer, de trouver les bons profils. Les agences événementielles chinoises sont performantes et elles commencent à réfléchir à des démarches de qualité. Elles n’ont rien à apprendre de nous.